
Expérience II. — 10 mars. — On fait à un cobaye (585 gr.
«”= 39) une injection sous-cutanée avec to u te s précau tio n s
a sep tiq u es, avec 3 cen tim è tre s cubes du suc d ’exsudation
cru (éther incomplètement évaporé). Au bout de 24 h eures,
au siège de la piq û re, gros abcès qui s’ouvre b ien tô t sp o n ta nément
(«“= 39. 5). Le pus n ’a pas pu ê tre examiné microbio-
logiquement. P a s d ’a u tre accident.
Expérience III. — 10 mars. — Un cobaye (450 gr. e° = 39)
re ço it en injection sous-cutanée 3 cen tim è tre s de ju s de p re s sion.
Infection locale. OE dèm e violacé immédiatement après
la piqûre, puis au bout d’un jo u r abcès spontané rap id e qui
se vide spon tan ém en t, e t d ont le contenu n ’a pu ê tre examiné.
Expérience IV. — li mars. — On fa it le matin, avec 4 c entim
è tre s de ju s de p re ssio n à un cobaye femelle e t à l’é ta t
gravide (695 gr.) une injection sous-cutanée avec to u te s p ré cautions
d ’asepsie.
Elle mo u ru t le soir (au b o u t de 8 heu res) sans av o ir u riné
ni émis de m atière s. A l’autopsie, rien de bien spécial. L ’e stomac
seul, qui e st rempli d’aliments, p ré sen te un piqueté
hémorrbagique assez prononcé, su rto u t vers le pylore.
Expéx'ienoe V. — 12 mars 1900, à 10 h. matin. — 35 c entim
è tre s cubes de suc d’exsudation (é th e r évaporé) sont déposés
p a r gavage dans l’estomac d’un chien bien p o rtan t
(8 kilog. 6°= 38.2), à je û n depuis 24 h eures.
13 mars. — L e chien n ’a p as eu de vomissements e t a bu
un litre de lait. L e s u rin es so n t abo n d an tes. On y décèle
avec l’acide azolique une légère ré ac tio n biliaire.
14 mars. — Bonne s an té générale. Ré ac tio n de Gmelin
un peu plus prononcée dans l’urine.
15 mars. — L ’u rine e s t plus ab o ndante e t plus jau n e sans
albumine. L a ré ac tio n b iliaire e st moins n e tte .
16 mars. — T rè s bonne, san té. — Bon ap p étit. Les
u rin e s ab o ndantes n ’on t q u ’une trè s légère tra c e de ré ac tio n
biliaire.
2° C l y t o c ib e in v e r s a .
Gén éra lem en t reg a rd é comme suspect.
200 grammes de champignons laissent exsuder
dans l’éther 80 centimètres cubes de suç assez dense,
liquide brun, rouge clair, qui ne semble pas gommeux,
n’est pas acide au tournesol, mais âcre au
goût.
Expérience I. — 2 fév rie r 1900, 9 heu res du matin. — (L a b
o ra to ire du professeu r Lépine). Un chien de 10 kilog. 500
e» = 38,5, e s t à jeû n depuis 24 h eu res. Avec une sonde on
lui in tro d u it d irec tem en t dans l ’estomac 35 centimè tre s cubes
de suc d’exsudation (après évaporation de l’étb e r). Cette
dose correspond à 87 gr. 5 de champignon. Au ssitô t après
il boit avec avidité de l’eau. A 1 h eu re de l’après-midi il
mange de la viande et se p o rte à merveille. Il n ’eu t aucun
a ccident.
5 février. — Il mange peu. Ses u rin es so n t trè s foncées,
mais assez abondantes. Ni d iarrh é e, ni co n stipation.
6 février. — Ce chien, sacrifié p a r iM. L ép in e pour une
expérience, ne p ré sen te rien de rema rq u ab le à I’autopsiej
h u it h eu re s ap rès sa m ort. Le foie e st gra s, mais le chien
été dépancréatiné.
Expérience II. — 6 février, à 10 heu res du matin , 4 oentim.
cubes du suc d ’exsudation (co rre sp o n d an t à 10 grammes de
champignon) injectés asep tiq u em en t à un cobaye (507 gr.
« = 3 8 “9).
8 février, — Il ne s ’e s t rien p a ssé d’anormal ju sq u ’ici. Bon
ap p étit. Urin e s ab o ndantes a lcalines sans albumine. T o u t à
coup, à 1 heu re de l’ap rès-m id i (50 heu res ap rès l’injection),
il p ré s en te quelques convulsions, tombe su r le côté, agite
les p a tte s et ne p e u t plus se ten ir debout. Il m eu rt à
3 heu res 50.