
visuels ou a cité des éblouissements, de la diplopie,
de l’amaurose passagère, voire môme une cécité complète
pendant plusieurs jours (obs. XVII, 3.), les convulsions
des globes oculaires (obs. VII, X.), l’injection
des conjonctives, etc... Tardieu avait signalé la vision
bleue, dont Planohon parle également d’une façon
dubitative et qui demanderait à être vérifiée. (Plan-
ch o n ,T h .p . 190). Tous les auteurs ont aussi beaucoup
insisté sur les réactions pupillaires croyant trouver
dans le rétrécissement des pupilles un signe patbogmo-
nonique de l’empoisonnement par ÏAmanita muscaria;
mais, en réalité, on a trouvé avec les diverses
Amanites les symptômes les plus contradictoires :
dilatation (obs. X.) ou contraction (Bertillon) des
pupilles, nystagmus (obs. XXII.), pupilles normales
(obs. VIII.), inégalité des pupilles (Micbel) réaction
à la lumière (obs. XXII.), insensibilité à la lumière
(obs. VIII.), abolition de tout reflexe pupillaire
(obs. X.) etc...
L ’appareil respiratoire ne présente que quelques
troubles d’ordre secondaire, conséquence de phénomènes
plus importants. On a parlé de l’haleine fade,
fétide ou puante (Vadrot) se rattachant quelquefois à
l’amygdalite (Planchon, loc. cit., p. 185). La respiration
d ’abord accélérée (obs. XV.), puis ralentie
(obs. L), peut être bruyante ou suspirieuse (obs.
XXII.) ou stertoreuse (obs. XI-XIV) mais nous
n ’avons trouvé signalé, dans aucune observation le
rythme de Cheyne-Stokes pur. Un certain degré de
dyspnée (obs. XVI.), peut être dû à l ’effort, à l’anxiété,
aux douleurs épigastriques, hépatiques, aux spasmes
tétaniformes, etc... On a enfla signalé des râles
muqueux (obs. XIV.), de la congestion à la base des
poumons, deshémoptysies, etc...
Les troubles de l’appareil circulatoire sont plus
importants. Les battements cardiaques rapides et
plus fréquents au début et aux périodes d’excitation
deviennent vers la fin, irréguliers, ralentis (obs.
XI, XV), faibles (obs. XXII) et sourds (obs. XIV, XV).
Le pouls a présenté toutes les formes: fort, petit
(obs. XX, 2) faible (obs. XXVII) déprimé (obs.
XV, 3, XVIII, 2) imperceptible (obs. VIII) filiforme
(obs. XIV, XXVII), serré et dur ((Letellier), rapide
(obs. XV, 5), ou lent (obs. XXII) régulier (obs.
XV, 5) ou irrégulier (obs. X V III, 3) etc... Les
hémorrbagies sont fréquentes : épistaxis en rapport
probable avec la congestion hépatique : plus souvent
dans l’empoisonnement par Am. bulbosa des vomissements
de sang, des hémoptysies ou des hémorrbagies
intestinales. Ces accidents apparaissent aux dernières
périodes notamment l ’hématémèse,-surtout grave et
d’o rd re tardif (obs. XIV, XXVII). Les hémorrbagies
intestinales sont tantôt à forme de méloena et
tantôt à forme de sang p u r; celles-ci, si elles sont
abondantes sont plus rapidement mortelles. Les selles
sanguinolentes sont fréquentes, elles apparaissent
plus ou moins tard et assombrissent toujours le pronostic.
Enfin nous signalerons quelques tâches
purpuriques ou ecchymotiques de la peau (obs.
, X V III, 1). Le sang des hémorrbagies ou des saignées
est très liquide et met toujours longtemps à se
coaguler.