
pharm., rédigé par Sédillot; I™ série, 2° année,
t. XXV, p. 241), de vraies douleurs rhumatismales
(J. Michel) ou simplement de la gêne dans les articu lations
(obs. XXVI, 1).
3 Période de terminaison.-—Les empoisonnements
par les champignons ne sont réellements mortels
qu’avec Y Amanite bulbeuse. La mortalité qui lui est
imputable est, d’après notre statistique, de 70 pour
100 cas. Falk est arrivé cà une mortalité encore plus
élevée de 75 %. La mort, exceptionnellement rapide
(obs. I), est en général progressive et survient en
moyenne du 3° au 6“ jo u r après le repas, tantôt au
milieu d’angoisses inexprimables, tantôt avec des
phénomènes alternatifs de torpeur et d’accidents
cholériformes, mais le plus fréquemment la terminaison
a lieu dans l’assoupissement, la stupeur, puis
le coma (obs. XV). Le coeur et le pouls se ralentissent
et s’arrêtent ainsi que la respiration, et la mort arrive
sans souffrance, quelquefois précipitée p a r une
hémorrhagie ou une syncope (obs. XVI). On a vu la
mort survenir très 'tardivement.
Avec Y Amanite bulbeuse, la guérison, quoique
rare, est cependant possible, mais alors le malade
reste longtemps à se remettre et l ’on voit des convalescences
longues et pénibles pendant lesquelles l’état
reste encore grave. Les malades peuvent mettre
deux, trois semaines et plus à se ressaisir, conservant
longtemps quelques troubles digestifs avec de l ’inappétence
et de l’intolérance gastriques.
L ’empoisonnement par YAmanita pantherina se
termine la plupart du temps par une guérison complète.
Cependant nous avons relevé des cas de mort
signalés quelquefois (moyenne 3/30) à la suite de
l’empoisonnement présentant les symptômes graves
habituellement déterminés par Y Amanite bulbeuse et
pouvant laisser dans l ’esprit quelques doutes sur la
possibilité d’un mélange sinoq sur la détermination
du champignon.
Avec Y Amanita muscaria, la guérison est la règle.
La mort pourrait survenir à la suite de complications
rares, une syncope, une hémorrhagie cérébrale
d’effort, etc., mais nous ne connaissons pas (malgré
Lösel, Vadrot, etc.) d’observations nettes et précises
de cas de mort par Amanita muscaria. La guérison
survient à une époque rapprochée du début et d’une
façon assez rapide et complète. On voit des malades
se réveiller tout à coup guéris et sans conséquences
fâcheuses, à part quelques maux de tête, le brisement
des membres, des troubles de la mémoire, etc., et,
dès le lendemain, en général, ces malades ont recouvré
toutes leurs facultés.
Nous redirons, en terminant, que si parfois, et nous
en connaissons quelques exemples, on a signalé des
cas de mort dans des empoisonnements occasionnés
par des champignons autres que les Amanites, il
semble qu’on puisse toujours les rattacher aux lésions
des voies digestives. Dans ces cas, la fièvre s’allume
et on y retrouve les signes d’une gastro-entérite
intense, parfois même d’un vr/ü choléra symptomatique,
fatal pour les organismes débilités ou affaiblis.