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e t su rto u t si les p u rg a tifs, au lieu d’ê tre rendus p a r les vomissements
av aien t amené d ’abondantes évacuations alvines
l’enfant a u ra it pu ê tre sauvé ; mais ni les p u rg a tifs p e r os,
ni les lavements purg a tifs n ’av a ien t eu de ré su lta ts sa tisfaisan
ts.
Le mercredi matin, l’é ta t du père a lla it en s’am é lio ran t ;
le pouls se re lev a it, les vom issemen ts s’a rrê ta ie n t, et le malade
pouvait ê tre considéré comme h o rs de danger, e t, en
effet, il a survécu e t e st plein de san té au jo u rd ’hui.
Ces deux o bservations d émo ntrent, une fois de plus, combien
e st grave l’empoisonnement p a r les Amanites, les symptômes
n ’ap p a ra is sa n t que plusieu rs heu res après l’ingestion,
alors que l’absorption du principe toxique e s t complète.
Le début des acc id en ts a été ta rd if (12 h eu re s ap rè s l’in gestion)
ce qui rend l’empoisonnement p a r ces champignons
■ p a rticu liè rem en t g rave, l’ab sorption a y an t to u t le temps de
se p roduire a v an t que les acc id en ts g a stro -in te s tin a u x ne
d onnent l’éveil à la victime.
L a term in aiso n p a r h émo rrh ag ie g a striq u e e s t ég alem ent
à n o te r ; elle a été ra rem en t observée ; elle e st évidemment
la conséquence de ces érosions de la muqueuse g a striq u e
que l’on a tro u v ée s à l ’autopsie des p ersonnes empoisonnées
p a r les Amanites. M a lh eureusement dans ce cas l’autopsie
n ’a pu ê tre p ra tiq u ée .
O BSERV AT ION XXVIII.
Emp o iso n n em en t par Amanita pantherina.
Paul B o d t a u d , Communiquée par M. Souché.
(Inédite.)
Nous avons à c ite r au mois de novembre 1899 trois cas
d’empoisonnement p a r l’Amanita P a n th e rin a , dont deux cas
suivis de mort. L e s cas d ’intoxication p a r ce champignon
so n t ex trêmem ent d angereux ; ils am èn en t p resque toujours
la m ort. Le poison e st d’a u ta n t plus perfide qu ’il ne manifeste
ses effets que douze à quinze h e u re s ,.e t même plu s, ap rès
l’ingestion, c 'e s t-à -d ire , alors qu’il ne re s te plus rien dans
l ’estomac et que to u t e st p a ssé dans l’in te stin .
Ce so n t les villages de Montamlsé e t de Marnes qui fu ren t
le th é â tre de ces re g re tta b le s accidents. Dans les deux cas,
les symptômes d’empoisonnement ne se sont m anifestés que
longtemps après l’ingestion. Ces symptômes on t été :
v e rtig e s , c ép halalgie, d ia rrh é e , diminution des forces e t du
pouls, g rande adynamie, quelques phénomènes nerveux,
enfin stu p eu r, diminution de la sensibilité, coma, puis mort.
Dans ces deux cas, le médecin n ’a été appelé qu ’au d ernier
moment, trop ta rd pour in te rv en ir avec quelques chances de
succès.
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OBSERVATION XXIX.
Empoisonnement par Amanita pantherina.
Paul B o u t a u d . Due à M. Souché.
(Inédite.)
Au mois de novembre 1899, au faubourg P o n t-A ch a rd , à
P o itie rs , q u a tre p ersonnes m an g è ren t à 11 h e u re s du matin
un mélange d’Amanita pan th é rin a , de R u ssu la delica et
de p lu sieu rs L a c ta ire s . L ’in d igestibilité de ces d erniers
amen a dans l’après-midi des em b a rra s g a striq u e s qui donn
è ren t l'éveil. L es malades co u ru ren t chez un pha rma cien
qui les fit vomir et un médecin leu r a dm in istra des p u rg a tifs,
puis de la te in tu re de belladone.
L es symptômes les plus sa illan ts ont été : du v e rtig e , de
la céphalalgie, des douleurs d ’estomac. A sig n a le r cep en d an t
l’ex citabilité d ’une femme de cinquante-cinq an s, qu ’il faut
pro b ab lemen t a ttrib u e r au dénouement fa ta l qu’elle red o u ta
it. Ils en fu ren t tous q u itte s p o u r u n e indisposition de
quelques jo u rs.
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