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contraire fréquentes, mais restent, en général reléguées
au second plan. Dans quelques cas cependant
les convulsions toniques ont été assez intenses et
assez prolongées pour revêtir l ’aspect d’un vrai tétanos.
OBSERV AT ION V III.
Empoisonnement pai' VAmanita bulbosa.
(D® D ofour, Gazette de santé, 39® an n ée , 1812, n® 23, p. 182.)
une grande intensité. M. Dufour aurait encore vu
deux enfants dans ce môme état pour avoir mangé,
dit-il, des Amanita viridis crus.
5” Formes comateuses. — Il est des cas où les malades
privés de connaissance et de sensibilité restent
immobiles et plongés dans le coma le plus profond.
Ce coma peut s’établir d’emblée, et nous citerons
deux observations de ces formes comateuses primitives.
Dufour, médecin cà Montargis, en septem bre 1795, e u t à
soigner un enfant, le fils du nommé F o u cb e r T h ié rach ien .
Il av a it mangé dans la fo rêt des champignons crus (Aman
ita viridis). On l’av a it rap p o rté mourant, et, depuis
qu a tre jo u rs, il é ta it dans l’é ta t suiviint : pcâleur de
m o rt, su eu r gluan te , cornée opaque, pupille immobile et
insensible à la lumière. Il y iivciit de la ra id eu r de to u t le
corps ou p lu tô t té tan o s u n iv ersel d ro it; les muscles abdominaux
é ta ien t dcaiis to u te leu r to n ic ité spasmodique, le
v e n tre ap la ti e t d ur comme une planche. Il y av a it de plus
u n spasme des mâchoires invincible. L e pouls é ta it perdu,
lesm o u v em en ts du coe u r à peine p e rcep tib les, et, san s quelques
convulsions des extrémités, on n ’eu t plus compté
l’en fan t au nombre des v iv an ts. Une d en t fut cassée pour
lui v e rs e r dans la bouche de l’é th e r sulfurique dont il p a rv in t
enfin à av aler un peu malgré les convulsions de la gorge. Il
re v in t dans le cours de quelques heu res à une existence
p erdue depuis q u a tre jo u rs.
Cet exemple nous a paru d’autant plus intéressant
à reproduire qu’il s ’agit d’un cas exceptionnel, tout
au moins fort rare, où l’état tétaniforme atteignit
OBSERV AT ION IX
Empoisonnement par l’Amanita bulbosa.
(D® L, P lanchón. Thèse de Montpellier, 1883, p. 177.)
Plan ch o n , dans sa th ès e, obs. VI, ra co n te que, dans un
empoisonnement qu’il a ttrib u e à YAmanita bulbosa (malgré
un déb u t rap id e ),u n homme et sa fille se couchent à 9 heu res
du soir (deux heu res ap rès le repas). A peine au lit, ils e n tre n t
b ru sq u em en t dans un coma le plus profond. Ils é ta ien t
« comme m o rts » e t r e s tè re n t ainsi, le p rem ie r cinq heures,
la seconde sep t h eu res, au b o u t desquelles des év acu atio n s
a y an t pu ê tre provoquées am en è ren t la guérison.
O B SERV A T IO N X
Empoisonnement par la Fausse-Oronge.
(D® F ricker, de Roth. Gazette des Hôpitaux, n® du 15 sept. 1842,
t, IV, n® 109, p. 505.)
Un jeu n e enfant de 15 mois av ala, e n tre 9 e t 10 h eu re s du
matin, une fau sse -o ro n g e p resque en tiè re e t b u t du lait. Il
fu t b ien tô t p ris d’un a sso u p iss em en t profond d ont sa mère