
laises généralisés, de courb atu res ; d’au tre s d’é tincelles et
de tro u b le s dev an t les yeux. L a p lu p a rt av a it des sifflements
d’oreilles, D’a u tre s se p laig n iren t de douleurs violentes de
l ’estomac e t de stric tio n de la poitrine.
Ils re s s e n tire n t une p e sa n te u r douloureuse du b a s-ventre,
une adynamie ex te rn e a llan t ju sq u ’au coma ; p en d an t ce
temps les vomissements con tin u a ien t, se ré p é tan t sans cesse
15-20 fois p a r h eu re ; enfin su rv in ren t, en se suiv an t trè s r a pidement,
des év acu atio n s séreuses. Po u ls trè s fréquent
ju sq u 'à 150 et pour q u e lques-uns incomptable.
S u eu rs froides su r to u t le corps. Météorisme de la région
stomacale. Pu lsa tio n s bien marquées à l’épig a stre. S é ch e re
sse dans la bouche e t l’oesophage. Soif inextinguible.
Dans les vomissements et les selles de quelques-uns, se
m o n tra ien t de p e tite s tach es de sang. L e s fonctions in te lle c tuelles
n ’é ta ien t pa s touchées. Ces m anifestatio n s d’empoisonnement
d u rè ren t ju sq u ’à 8 h eu res du matin ; heu re à
laquelle ils s’en d o rm iren t d’un sommeil ré p a ra te u r.
Ils s ’év eillè ren t avec une co u rb atu re générale, une p e sa n te
u r e t des douleurs de tê te e t un malaise prononcé de l’abdomen.
Ils p u ren t le lendemain re to u rn e r à leu rs occupations :
ils se so u viennent p a rfa item en t du g o û t de ces champignons
q u ’ils ont trouvés trè s bons.
OBSERVATION X L IV
Empoisonnement par les Ceps
(Journal Le Soir, n» 5.613, n» du 19 novembre
Un sieu r L aloup, employé chez un m a rch an d de meubles,
du faubourg Saint-Antoine, av a it a ch e té h ier soir aux Halles
un kil. de Ceps chez un épicier. L e soir to u te la famille en
mangea.
Vers 11 heu res, les enfants, dont l’aîné a 13 ans, fu ren t
pris d’affreuses coliques. Le p ère e t la mère en soignant
leu rs enfants fu ren t p ris d e là même indisposition.
Un voisin co u ru t ch e rch e r le D' Cuyot qui c o n s ta ta l’empoisonnement
et ré u s s it à sau v e r le père, la mère e t les fils ;
mais une p e tite fllle de 7 ans a succombé« ce m atin à
7 heu res.
Ces accidents, qui revêtent l’aspect d’un vrai choléra
morbus (Roques), ne peuvent cependant pas,
malgré leur peu de fréquence, être considérés comme
de simples troubles digestifs, et nous admettons la
possibilité d’un véritable empoisonnement, avec certaines
espèces, mais dans des cas très rares.
M. le D'’L. Planchon a fait une expérience, qu’il
avoue lui-rnême peu probante, mais qui concorde
avec les observations précédentes ; « 150 grammes
de Boletus luridus sont coupés en petits morceaux et
bouillis dans 500 grammes- d’eau. Les morceaux
bleuissent d’abord, puis perdent leur couleur pour
prendre une teinte grisâtre. Le liquide est concentré.
Odeur non désagréable, très légèrement vireuse. Le
tout versé sur du pain est avalé volontiers par un
chien de petite taille, maigre, et déjà un peu malade.
Ce repas est pris à 2 heures après midi.
ï A 8 heures du soir, le chien est pris de vomissements;
il y a déjection par l’anus de matières noirâtres
et fluides ; les vomissements sont au contraire
concrets et d’une odeur fétide. Le lendemain, le chien
refuse de manger ; il marche pourtant. Le surlendemain,
il reste couché, sans vouloir ni manger, ni
boire, ni se relever. Rien du côté des pupilles ni de
la respiration. Il meurt dans la nuit sans avoir rien
voulu manger depuis la soupe aux champignons,
mais après avoir rendu deux selles noirâtres et fluides.
A l ’auiopsie, tous les organes sont sains, s a u fl’esto’
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