
(Sur le tannin des champignons) Inaugural dissert.
Erlangen, 1895), il varie de 0,034 à 0,400 (moyenne :
0,293 %) chez les Polypores, et de 0,041 à 0,060
(moyenne : 0,050) chez les Agaricinès, ce qui tient à
ce que ffis Polypores ont une durée beaucoup plus
prolongée. Les espèces parasites renferment également
plus de tannin que les autres, mais pas cependant
en proportion du tannin contenu dans leurs
plantes hospitalières, (Revue mycol XVIII 1896)
p. 139).
6° Huiles essentielles. — Existent certainement
dans les champignons, comme le prouve l’odeur aromatique,
parfois très prononcée, d’un certain nombre
d’espèces, mais n’ont encore été l’objet d’aucune étude
chimique.
7° Résinés. — Composés organiques ternaires,
fréquemment rencontrés dans les champignons, surtout
à consistance subéreuse ; tels certains Polypores
qui en renferment 70 % de leur poids en matière
sèche; VAgaric blanc des pharmaciens (Polyporus
officinalis), qui a été le plus souvent et le mieux
étudié (Harz, Fleury, Jahns, Schmieder), et dont on
a extrait jusqu’à cinq résines différentes ; le Trametes
cinnabarina, qui doit sa coloration rougeâtre à une
résine contenue dans les hyphes du chapeau (Zopf).
On a également constaté la présence de résines dans
le suc des champignons charnus. Lactaires (Lactarius
controversus, plumbeus, etc.), où elles sont à l ’état
d’émulsion (Boudier, loc. cit., p. 79); Pholiota spec-
tabilis, Polyporus hispidus, qui leur doivent leur
couleur jaune, analogue à la gomme-gutte et susceptible
d’être employée pour l’aquarelle (Zopf, Bourquelot).
Ces résines, insolubles dans l’eau, deviennent
solubles et émiüsives en combinaison de sels ou résinâtes.
8° Matières colorantes. — Très nombreuses et très
variables avec les espèces, le plus souvent localisées
dans certaines parties des champignons, imprégnant
la membrane cellulaire ou contenues dans les cellules.
On n ’en connaît guère encore la nature chimique,
faute de pouvoir les isoler à l ’état de pureté, mais
« on a des raisons de supposer que beaucoup d’entre
elles résultent de l’action des ferments oxydants des
champignons sur les composés phénoliques ». (Bourquelot,
Diet, de physiol., p. 289.) Il en est un certain
nombre qui, combinées à des corps gras, se rencontren
t dans le contenu cellulaire sous forme de gouttelettes
huileuses ; on les appelle lipochromes ou
lutéines, mais elles n ’ont encore été rencontrées que
dans les champignons inférieurs. Certains faits tendent
à faire considérer ces corps comme des éthers
de la cholestérine, et l’on a démontré précisément la
diffusion de certaines cholestérines dans les champignons.
(Heim, Bull. soc. mycol., IX, 1893, p. 94).
D’autres matières colorantes sont de nature acide,
tel 1 acide théléphorique (Zopf, Ueber Telephoren
Farbstoffe, in Bot. Zeit, 1889, p. 69), matière colorante
rouge de la membrane de plusieurs espèces de
Thelephora, qu’on a retrouvée également dans les
tlydnes (Hydnum repandum, ferrugineum, etc.);
l’acide polyporique, retiré des Polypores par Stals