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respiration (7 à 8 par minute) ; refroidissement des
extrémités. Cet état se maintient pendant deux ou
trois heures, puis phase de rétrocession à rebours
commençant vers onze à douze heures après le début.
A la quinzième heure tout est fini. Après urinations
fréquentes et une selle demi liquide, il semble que
rien ne se soit passé. (Planchon, loc. cit., espér. II,
p. 203.)
La Fausse-Oronge bouillie dans l’eau, bien essuyée,
peut être donnée à des chiens sans inconvénient,
mais l’eau de cuisson amène l’empoisonnement, té moin
l’expérience suivante que nous empruntons au
même auteur :
Le 19 octobre 1883, le D“ Planchon fait bouillir
400 grammes d’Amanita muscaria dans 500 grammes
d’eau. Celle-ci sert à faire la soupe d’un chien de
chasse de taille moyenne qui l’avale vers 9 heures 1/2
du matin ; dix minutes après il eut des vomissements
ravalés aussitôt. A midi, ce chien présente une
marche titubante et en dix minutes les symptômes
s ’aggravent : les pattes fléchissent, il y a paraplégie
des pattes de derrière qui ne supportent plus le
corps et l’animal finit par tomber. — Midi 1/2.
Plypersécrétion nasale (éternuement) et salivaire.
Le chien gémit et paraît souffrir beaucoup.
Miction involontaire puis la respiration devient
irrégulière et accélérée. Vers 1 heure 1/2 résolution
musculaire, le chien reste couché, tympanisme abdominal,
anesthésie cutanée et dyspnée. A 2 heures,
larmoiement, mucus encombrant les voies respiratoires.
Autour du museau, vraie mare de salive. A
3 heures, la respiration est ralentie (10-12 par minute),
lacrymation très abandante, la cornée seule
est sensible, raideur tétanique des membres postérieurs,
émission abondante d’urine puis déjections
alvines, refroidissement des membres. A 5 heures
mucosités spumeuses des voies respiratoires, respiration
très lente (9-10 par minute) ; après l’expira
tion tremblements convulsifs des membres antérieurs
A 6 heures (neuf heures après l’ingestion) pouls pe
tit, irrégulier ; de même irrégularité du coeur, régu
gulier dans son irrégularité (rythme à : 6 croches
3 noires, etc.,) secousses convulsives dans les mem
bres. Le chien est dans un vrai lac de salive, quand
on l’en tire il ne tarde pas à en former un nouveau
Vers 8 heures du soir il semble dormir paisiblement
la respiration profonde est régulière, pouls 120 pulsations.
Vers 3 heures du matin (15-16 heures après
l’ingestion) l’amélioration s’annonce, les réflexes
augmentent ainsi que la sensibilité, la salivation diminue,
il n’y a plus de tétanos. A 8 heures du matin,
émission d’urine et de matière fécale, adynamie encore
forte. Vers 10 heures le chien peut enfin se tenir sur
les pattes. Il commence bientôt à marcher, cependant
en gardant de l’hésitation et pendant quelques
heures encore il semble tout ahuri. La salivation disparaît
la dernière. Vers 10 heures du soir, guérison
absolue. Les accidents eurent une durée totale de
trente heures environ. (Planchon, Loc. cit., expér. II,
p. 198.)
Remarquons que malgré une dose énorme (près
d’une livre de champignons), la mort ne s’est pas
produite.