
botanique des Deux-Sèvres, d’avoir bien voulu nous
communiquer les renseignements suivants, fournis
par M. Paul Boutaud, membre de la Société botanique
des Deux-Sèvres, à Niort, et dont il a fait part
à ladite Société.
OBSERV ATION XXXVII.
Empoisonnement par l’Entoloma lividum.
Paul B o u t a u d , ex P. S o u c h é , de Niort.
(Inédite.)
M. V ..., fe rb lan tie r à P o itie rs, mange ab o n d am m en t avec
sa famille, en 1897, des Entoloma lividum, ram a ssés dans
les bois de Colombières. T ro is ou q u a tre heu res ap rès l’in gestion,
ve rtig es, n au sé es, douleurs d ’estomac, céphalalgie,
puis d ia rrh é e e t vomissements, ex p u lsan t h eu reu sem en t une
g rande p a rtie du poison.
OBSERVATION XXXVIII.
Empoisonnement par l'Entoloma lividum.
Paul B o u t a u d , ex P. S o u c h é , de Niort.
(Inédite.)
A Gençay, au mois de novembre 1899, six p e rso n n es, a y an t
mangé l’Entoloma lividum, re s s e n tire n t ég alem ent les
mêmes symptômes, c’e s t-à -d ire : v e rtig es , douleurs d’e sto mac,
céphalalgie, d iarrh é e e t vomissements, puis indisposition
p en d an t p lu sieu rs jo u rs.
'Dans ces cas l’Entoloma lividum p a ra ît av o ir été confondu
avec Clitooybe nebularis, espèce comestible, quelque
peu douteuse, e t to u t s ’e st borné à des symptômes d’ir r ita tion
g a stro -in testin a le , malgré la g ran d e q u an tité de champignons
absorbés p a r quelques p ersonnes. Il e s t probable
que les vomissements ab o n d an ts, e t qui su rv ien n en t de
bonne heure, éliminent la plus g rande p a rtie des champignons
ingérés et empêchent to u te conséquence funeste.
H y p h o l o m e s .
Tous les auteurs s’accordent à considérer les
espèces, si communes, du genre Hypholoma comme
suspectes et mêmes vénéneuses ; mais ici encore leur
odeur désagréable, leur saveur âcre et nauséeuse
suffisent à détourner les amateurs, et les cas d’empoisonnement
doivent être fort rares. Le fait suivant,
constaté en octobre 1898, à Marcigny (Saône-et-Loire),
par les médecins de la localité,.est donc intéressant à
rapporter.
OBSERVATION XXXIX.
Empoisonnement par l’Hypholoma fasciculare.
D' X. G i l l o t , Revue mycologique, XXI, 1899, p. 16.
Dans une maison du faubourg trav e rs é p a r la ro u te de
Roanne se m o n trè ren t su c c essivem ent chez tous les h a b ita
n ts les symptômes d’une maladie singulière, c o n sistan t
su rto u t en tro u b le s dyspeptiques : vomissements, coliques,
d ia rrh é e , ve rtig es, fa iblesse générale, e tc ..., mais sans
fièvre, ré s is ta n t à to u s les tra item e n ts e t te n a n t en échec la
science de to u s les p ra tic ien s de la ville. Dès qu ’un des
h a b ita n ts q u itta it la maison p e n d an t quelques jo u rs , il se
ré ta b lis s a it trè s vite, e t re tom b ait, au re to u r, en proie aux
mêmes malaises.
Ce n ’e st qu ’au bout d’un assez long tem p s, a lo rs que la
maladie se pro lo n g ean t, p re n a it des allu res in q u ié tan tes , et,
p a r ses analogies avec une fièvre typhoïde, amena à su sp
e c te r les eaux de boisson, que l’a tte n tio n fu t a ttiré e su r le
p u its de da te ancienne e t profond de sep t m ètres qui ex ista it
dans le ja rd in e t fo u rn issa it l’eau p o tab le e t m énagère. On
s ’é ta it bien aperçu, depuis quelque temps, que les seaux
ram e n a ie n t à leu r surface un peu de p o u ssiè re b ru n e , mais
san s y a tta c h e r d’importance, l’eau re s ta it limpide e t fade.
En re g a rd a n t alors dans l’in té rieu r du p u its , qui é ta it g a rn i,