
P a r co n tre :
Amanita pantherina, Collybia dryophila, Pholiota adiposa,
Flammula carbonaria, Hypholoma capnoïdes,
Les champignons de couche, Pratella campestris, ne
nous ont donné aucune ré ac tio n c ris ta llin e ni avec
l'eau de cuisson ni avec le jus cru de pression.
Sans tirer aucune conclusion pratique de ces
ébauches bien insuffisante d’expérimentation, nous
croyons cependant faire oeuvre utile en les signalant.
Il y a peut-être une orientation nouvelle à donner
aux investigations chimiques sur la composition des
champignons, toute une série d’observations intéressantes
à entreprendre et peut-être capables de jeter
un certain jour sur les problèmes de la toxicologie
fongique encore bien obscurs.
Instruit par les quelques essais que nous avons
tentés, nous conseillons de toujours effectuer ces
réactions non avec le jus du cbampignon frais obtenu
par simple pression, mais avec son liquide d’ébullition
ou le suc d’exsudation (anesthésie). Nos remarques
tendent, en effet, à nous faire admettre que les principes
alcaloïdes qui font partie du contenu cellulaire
se dissolvent dans l’eau d’ébullition plutôt que dans
l’eau dite de végétation, la seule que l ’on obtienne par
la presse.
Voici quel doit être le manuel opératoire pour ces
recherches :
1° Faire bouillir le champignon frais et sain, coupé
en petits morceaux dans l’eau distillée pendant dix
minutes, un quart d’heure, etc. ;
2” Après refroidissement, déposer une goutte du
liquide sur une lame porte-objet ;
3° Charger une lamelle couvre-objet d’une goutte
de réactif de Florence ainsi formulé :
lodure de Potassium.................. 1 gr, 56
Iode lavé............................................ 2 gr. 54
Eau distillée..................................... 30 gr.
4° Retourner la lamelle et la déposer délicatement
sur la lame, de façon que le mélange se fasse aussitôt.
5“ Examiner avec un fort grossissement. Les cristallisations
se forment immédiatement ou après un
temps relativement court, un quart d’heure, une
demi-heure, rarement plus.