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4 heu res elle e st saisie de tremblements, et comme p a ra lysée.
Ce n ’e st qu ’à p a rtir de 4 h eu res que le mieux se p ro du
it e t s ’a ccentue d’une m anière sensible.
II. — Chez M. H ..., les symptômes de l’empoisonnement
a p p a ru ren t trè s rap idement et se m an ifes tèren t peu de
temps après son a rriv é e à l’u sine, p a r des co n tra c tu re s, un
trem b lem en t de to u t le corps, une démarche in ce rta in e,
sim ulant l’iv resse . M. I I ... o b tien t l'au to risa tio n de re to u rn
e r chez lui ; mais son é ta t de faiblesse ne lui p e rm e t pas
d ’a tte in d re son logis. C o n tra in t de s ’a rrê te r deux fois en
ro u te, il v ien t finalement échouer dans une maison où il
demande du la it comme contre-poison. Quoique bien connu
dans la maison p o u r sa tem pérance, on le c ro it ivre ; cepend
an t, comme il e st à ce moment incapable de m a rch e r, on le
fa it e n tre r, pour év ite r qu’il re s te exposé à la vue du public.
Il e st a lo rs 1 heu re de l’après-midi.
A ce moment, le D® ¡Vassal a y an t soigné M“® H ..., et
a y an t ap pris que son mari av a it p a rtag é son rep as, fait r e ch
erch er M. H...
Quelques in s tan ts ap rès, on v ien t p rév en ir M“'® II... de
l’é ta t de son m ari. « Il e s t iv re-m o rt, » dit-on. L e D® Vassal
se rend p rè s du malade, qu ’il tro u v e sans connaissance.
Comme il ne p eu t rien ab so rb er, on lui p ra tiq u e une injection
hypodermique d'apomorphine, qui, c o n tra irem en t à
l’a tte n te , ne p ro d u it aucun vomissement. Un e injection d’er-
gotine, destinée à ex citer les co n tra ctio n de l’estomac, ne
donne aucun ré su lta t On se décide, pour rem o n ter le m a lade,
à lui faire une injection de caféine. Néanmoins aucune
amélioration ne se p ro d u it dans l’é ta t du malade. Vers
8 heu res du soir su rv ien t une diurèse ab o n d an te, p e u t-ê tre
déterminée p a r la caféine. C ette diu rèse amène un mieux
•sensible ; mais vers le matin seulement, des évacuations
a ch èv en t d’éliminer to ta lem en t le principe toxique e t sau v
e n t le malade.
Quoique sauvés, les deux empoisonnés fu ren t un mois
environ a v an t d ’avoir recouvré to utes leu rs forces.
N. — M. V. H a rlay ajoute : « C o n trairem en t à ce qui se
p asse d ’hab itu d e , on n ’eu t pas de peine à d é te rm in e r l’espèoe.
Dans la matinée du 16, des p ersonnes qui av aien t
accompagné M. et M’“' H... à la promenade e t av a ien t
récolté les mêmes champignons en ont p o rté quelques-uns
à M. Lab o u v e rie pour s’a s su re r s’ils é ta ien t mangeables,
M. L abouverie re co n n u t l’A. p a n th e r, e t les a v e rtit de leu r
e rre u r. »
OBSERV AT ION XXVII.
Empoisonnement par Amanita pantherina.
D® DU B ouays, de Moncoutant (Deux-Sèvres). Communiquée par
M. B. Souché, de Pamproux.
(Inédite.)
L e samedi, 19 novembre 1899, le nommé B a rrau d , du
Buisson-de-la-Ronde, fit p ré p a re r pour son rep as du soir des
champignons qu ’il av a it cueilli dans son champ. Cet homme,
qui ne co n n aissait pas les champignons, av a it c e tte th éo rie
que to u t champignon e st comestible à la condition qu’il soit
cueilli frais. Or il s ’a g is sa it de VAmanite dartreuse. B a rrau
d d isa it ég alem ent que l ’ébullition d é tru it le poison e t, en
effet, il fit sub ir une ébullition prolongée aux champignons
a v an t de les faire p ré p a re r au b eu rre . J ’in siste su r c e tte d e rnière
th éo rie, c ar je la trouve encore exposée dans les livres
scientifiques : elle e st v ra ie p o u r c e rta in e s espèces ; mais elle
e s t dang ereu se , les p e rso n n es qui ne so n t p as absolument
au c o u ran t de la question, é ta n t p o rtée s à la g én é ra lise r, et
on va voir quelles ont été les conséquences de c e tte e rreu r.
L a famille de B a rrau d se compose de six perso n n es ; B a rrau
d , sa femme et q u a tre enfan ts. L a femme B a rra u d a y an t
tro u v é que ces champignons av a ien t un a sp e c t su sp ec t r e fu
sa d’en m an g e r e t son exemple en tra în a tro is des enfants
à s’en ab sten ir également. B a rrau d qui e s t âgé de qu a ran te-
cinq ans environ et un des enfants âgé de n eu f ans, fu ren t
donc les seuls à en manger.
Dimanche, 20 novembre, rien ne se p ro d u isit p en d an t
to u te la n u it, e t ce n ’e s t que le lendemain m atin que se p ro '
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