
Parmi les troubles sécrétoires, on a quelquefois
signalé du larmoiement, de la rbinite. L ’bypersa-
livation peut se voir accompagnant les spasmes
pharyngés des formes tétaniques (obs. XXIV), mais
elle ne semble pas un symptôme commun chez
1 homme contrairement à ce qui se passe chez les
animaux (avec la Fausse-Oronge (Le Dantec). Les
sueurs sont fréquemment signalées (obs. VIII, XVI,
XVIII, 1.) Les plus intéressantes sont les sueurs
abondantes qui surviennent quelquefois à la période
critique commme phénomène de décharge. Enfin
nous avons vu déjà l’hypersécrétion intestinale se
manifester par desselles aqueuses et séreuses.
Comme troubles urinaires, à part les urines
colorées, foncées, ictériques, etc., plusieurs [observations
relatent, et plus souvent que ne l’admet
Planchón, non seulement la pollaldurie, mais même
de l’anurie plus ou moins prolongée. Ce symptôme
paraît même assez fréquent (obs. XV, XXII). Les
urines se suppriment soit par défaut d’élimination,
à cause du poison agissant sur les éléments nobles
du rein, et de fait on relève de l’albuminurie (obs.
XXVII) avec des cylindres constatés au microscope
(Kobert) dans quelques cas, soit par suite de phénomènes
de contracture et c’est le fait de la période
d ’état pour Y Amanite panthère et pour la Fausse-
Oronge, soit encore en raison de la parésie vésicale
et c’est le fait de la dernière période avec Y Amanite
bulbeuse. Quand les urines ne sont pas supprimées
elles y sont, tout au moins, très rares en règle générale.
Au contraire, aux périodes de cessation de
l’accident, elles augmentent sensiblement, et dans
certains cas on assiste a de vraies débâcles urinaires
qui terminent la crise, annoncent la guérison et sont
par suite du meilleur pronostic (obs. XXII. On a
noté des urines rouges mais rarement de l’hématurie.
Cependant, d’après Kobert, on peut observer avec
Y Amanite bulbeuse de l’hémoglobinurie et retrouver
dans les urines la bilirubine et toutes les matières
colorantes de la bile. — La toxicité des urines n ’a
jamais été recherchée. Elle serait intéressante à
établir.
Ajoutons qu’au point de vue des troubles de la
calorification, ce qui domine, c’est la diminution de
la température (obs. X, XVIII, 2) avec algidité, refroidissement
et cyanose des extrémités (obs. XI, XVI,
XVIII, 1, XXVII). La température centrale est su rtout
abaissée dans les formes algicles cholériformes,
mais très souvent elle demeure normale, et, si l’on
constate de la fièvre au thermomètre, c’est ordinairement
à la fin ou pendant la convalescence, et elle
devient, alors, généralement synonyme d’entérite
inflammatoire. Cependant le pouls peut être rapide
(120-140) et la température s’élèver dans certaines
formes qui paraissent fort rares. (Chouet et Pelissié,
Gaz. de méd. et de chir., 1880.)
Comme épiphénomènes, on a signalé : des éruptions
à la peau, de l’acné, des poussées d’urticaire, de
l’amygdalite (Planchon), des aphtes, de la phlogose
à la langue et à l’arrière-gorge, en même temps
qu’un gonflement oedémateux aux pieds et aux mains
(Bussan, Journal général de médecine, de chir., de