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congestionnés ; m\ lobe pulmonaire était même fortement
engoué chez im malade qui avait eu de l’hémoptysie
(D® Carayon).
La vessie est vide et contractée ; la rate dure ou normale
; les reins habituellement normaux ou simplement
congestionnés. Kobert, a cependant signalé des
lesions de néphrite aigüe (desquamation épithéliale •
cylindres, etc.) ’
La muqueuse de l’estomac est ramollie; sa surface
interne est parsemée d’un piqueté hémorrbagique prédominant
à la région pylorique où se trouvent souvent
de vraies suffusions sanguines. L'intestin gvèh,
contenant des liquides hémorrhagiques, parfois même
du sang pur, présente les lésions d’une entérite plus
ou moins prononcée, ’la muqueuse ramollie, s’enlevant
en lambeaux; psorentérie; atrophie des glandes
et parfois petites plaques gangréneuses. La surface
externe ou interne en est très vascularisée surtout
vers les dernières portions. Les lésions du gros intestin
sont semblables; on y trouve du sang en plus
ou moins grande quantité malgré l'absence d’ulcérations.
Le foie est ordinairement volumineux, dur, farci,
mtus et extra d’ecchymoses simulant, à la coupe lé
foie muscade ou s’étendant en larges plaques à ’ sa
surface ; d’autres fois au contraire pâle et ramolli,
signe de dégénérescence graisseuse à divers stades’
comme 1 a constaté plusieurs fois, le professeur Tappeiner
de Munich (Munich. Med. Woschenschrift,
1895, n° 7;ex Revue mycologique XVIII, 1896, p. 25)’
On voit en résumé, que toutes ces lésions aéatomié
ques sont assez banales ; inflammations intestinales,
congestions viscérales se retrouvant dans tous les
empoisonnements.
Les lésions du foie seules, semblent présenter une
certaine importance dans l’empoisonnement par les
Amanites, et \l y aurait lieu de faire, à l’occasion, des
études microscopiques, que la rareté de ces empoisonnements,
pour la plupart observés dans les campagnes,
rend assez difficiles.
Formes cliniques
Il s’en faut de beaucoup que tous les cas d’empoisonnement
par les Amanites vénéneuses, présentent
l’ensemble des symptômes que nous venons d’analyser
et de décrire avec détails. En dehors du cadre évolutif,
des syndromes particuliers, que nous avons
dégagés comme applicables aux groupes de 1 Amanite
bulbeuse (syndrome phalloïdien) et de la Fausse-
Oronge (syndrome muscarinien), il n’est pas deux cas
d’empoisonnement qui se ressemblent.
Dans la plupart des observations, ce sont tantôt
les symptômes gastro-intestinaux qui prédominent,
tantôt les phénomènes nerveux, et cela avec une intensité
très variable, d’où une grande variété de
formes cliniques, dont nous croyons devoir dire
quelques mots, appuyant nos descriptions sur quelques
observations puisées dans les auteurs, et s’appliquant
à chacune de ces formes.
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