
très-grande partie de Tltalie 5 fufqu’à ce que*d’un Cotélls fefu&di*
viferent en d’àiitres Peuplés} tels que les Sabins, les Saihnêïës-,
les Lucaniens, tous Ombriens d’origine ; & que, d’un autrecôté,
îes Etruriens leur enlevèrent tout cë qùi compofa l’Etrurie ,
tandis que les Gaulois les/efferroient au nord. Ce Peuple'ëto-it ,
comme’nous l’avons dit, Celte dforigine, ôc fon nomle confirme.
Mais pour décduvrir fa lignification, rappellons-noiis-'quedans
une multitude d’occafions , le b plâfcé entre lés lettres m & r , eë
étranger au mot, & tient'la place d’une voyelle1 qui a difparu
infenfiblement : en reftituant ici la voyelle a , nous aurons lè mot
Omàriens jOmari, compofé de l’article O & du même-mot Mar,
élevé, parce que ce Peuple habitoitle haut des Apen’nîfisi Cé
nom fe prononça enfuite Omèri , Umri , fieptiis ÜMBRi. Ce Peuple
avoit laide divers veftiges de fon féjour en Etrurie.
O mbronj , Rtviçte d’Etrurie qui fe jette dans la Mer.
U mbro-, Rivière qui fe jette dans l’Arno, fort aii-deflus de Florence, -
O mbronH., Rivière qui fe jette dans l’Arno , ’au-deiïous doTiorencs.- ;
fjMÈkb, Ville fituée fur une'Montagne .de l'Ecryrie,
P E î. i Q N E S,
Les Pelignes , Peuple Sabin placé à l’Occident des Marrucms ;
avoient çonfacré dans le coeur de leur pays un Temple à. Jupiter
P-alenus yç-eft-à-dire à l’OEil élevé ou Trè$-haut à&- 1< Uhi-vers.
Pal lignifiant grand, racine très-connue, & En , oe il, flambeau;
Ces Peuples adoraient donc la grande lumière ; ils purent en tirer
leur nom.
Il vaut peut-être mieux ; le dériver de leur pofi'tion : i|s
habitoient de très-haütes montagnes', couvertes de neige prefqu’ejt
tout tems : aulîi leur CQfit^ég étqijj tglle, que pour exprimer ua
froid rigoureux, oq d|fûR wifroid 4$.P dignes»
P R E L ï M I N A I R E.
R U' T Ü E E S.
Les R otules écoiént un Peuple 'du Latium, fitué au pied de
l ’Apennin, & dont le territoire étoit arrofé de plufieurs. rivières
ou ruifleaux qui defcendoient de ces montagnes. Il fut donc très-,
bi'en ffon^tnëqeRu, riviefe^ ruifféau, & de T a l , T el, T u l9
qui lignifie profond , :élevél
Oh le'retfouvè dàiïs Gu-Tiiiï, d’aris Au-Tite, &e. Poye^ Ïtai/ie.’
Tuile ,|îGapîtdè du Bàs-Lirflbùûn Sic 1e ^>£hchanx d’une Montagne
&“ dans un pays extrêmement montagneux, en Latin Tu-Telo.
S A B1 N S,
Les Sabins et'oiënt une-Nation'Onabrienhè , dit ZENOïfôTE j;
cité par Ï)eiïys Halicarnatfe. Cbalfês de leur contrée par les
Peîafgës', ils'fqtpçrcerent au haut de l’ÀpClÉm, en Te portant vers
le .pays des Aborigeriës 6c le long du Tibre". Selon- StraboN ,
(Liv. III. ), i|s étaient (qa£aas de la terre , & faifoiënt portion
des Peuples Qpiquej avec lefquels ils avoient la même Langue.
Les Sabins étoient donc. Celtes , puifqu’ils defcendoient des
■ Ombriesiïs ; ainfi leurnom fera fîghjficatif dans la Langue Celtique:
c’eft-là que Sab fignifie haut, élevé. Ils furënt donc bien nbmmés ,
puifqu’ils habitoient lè haut de l ’Apennin :
••• ©fola vih't cgaleràiènt fe 'nofe dè
W É P P bu-SAvoYl i.-paÿs rnontiieüx. f :
Horace fait des Sabins un'p'o'rtrait femblable à celui des SuilFes
qui habitent également des pays montagneux-j il les .peint francs,
généreux , vaillans': leurs femHïës'étbient modefies, vertueufes ^
leurs enfans bien, élevés, ©e la mène main-, les Chefs de famille
lavoieht Conduire la chà'rfue & manier l ’épée.
P u haut de l’Apennihj de ces rochers entaffés d’où naifTent trois