
Il refte même encore aOTez de monumens pour prouver le rapport
qu’eurent à',cet cgarddes Nations Italiques avec tous les;
autres .Peuples Celtiques , Gaulois , Germains,'Grecs, Thraces,
Scythes, Getesy ou Sar mates V de Quelque nom en un.mot qu’on
les nomme; &. pour être:enr droit d’ajouter cette preuve à toutes
celles qui établirent, qui confiaient que les Peuples primitifs’ de
d’Italie étoïent fort^dJeatreiks^C^iites,'?' • ' 7»
Une opinion fuhlime les.avoit tous entraînés dans cè culte des
Eîémens : perfuadésque la Nature entiere étoicla production de
l’Etre fuprême, Me virent dans tous iés-Etres ; ils «crurent qu’il
r f y . en avoit aucun qui ne fut animé par un foufle divin , ou'fous
la protection d’un Génie (î) : e’étoit donc le Créateur iui-mê^
me qu’ils croy oient adorer dans ce cidté fè’étoit la Divinité qu’ils
.çroyoient célébrer dans cesNymphes y ces Nay&des, ces Dryades
, ces Hamadryades , ces Héros ,ces demi-Dieux, qui préfi-
doient à tous les Elément Ces perfonnages.intéîlflbieiît le coeur
l’efpric ; ils fembloient aggrandirHjhiyèiis, & renlré fënfîfies
dans fes effets les perfè&ions infinies du Dieu fuprême que taràc
d’obfcurkés profondes paroilfoient dérober aux‘y eux des foiblès
Humains. Ç’.étoient.des erreurs, mais c’étoient lés erreursd’hom-
( i ) Idée qui eft préfentép avec autant dé beauté que _4’çn e r|ie dans pèi Vers k
Virgile : Pri■ ncipU) ccdum, ac tetjas, com• pof,g ue' liquentest
- - LucentemqUe globum Luné, Titànixqtie^r^- Spritus intus alit : totqmque infùfa per artus j JÂens agitai molemt fr pagMfeyorpere jnifcet, j
jEti' VI. 7î4>
« Dès le u r céinm'encement, lé C ïe l, la T e rre ècles plaines liqiij<|ésj le G lç b e ïum ît
»> neux -de la .Lune & les Alites étincelans , Tont vivifiés intérieurement 'p k éfÈfpHt.
„ L ’Iptflligence le répand dans toutes les parties de pfjM iN i i c , çü e ie sjté n itre âf
p agite l elle s’unit à cet junni^nle tout. »
JïlÇS
ni P s fortement pénétrés de "leur excellence , convaincus de la
grandeur de la Divinitétouchés de la plus vhse reconnoiffanc
de fes bienfaits, attendris d la vue de tous les objets propres à
élever leur aroe:, à la rapprocher de la Divinité, à les rendre plus
iseureux & meilleurs.,
i h .
Cu ke des Lacs '& des Fontaines. |
• j|pa|ie avp|®t;;c^5mé le ||P ^ || la plus grande
venération-pour les Lacs & ppur Les Fontaines : n’en foyons pas
éjpnnés yqnde^radcrnble auprès des eaux, quifont une partie ef-
fentielle des moyens que la Nature bous a dpnnés pour? notre
& pour notre confervation. Elles entrèrent nécef-
-lairement dans le. culte comme emblème de 4a purification , &
•comme un moyen de fe préfenter .à fa Divinité d’une maniéré
plus parfaite * oji( ne put qu’attacher une gran.de efficace , à un
qu.isçontribuoit à laver &,à expier des fautes: fur-tout on
fè fouvenoit que dans la Philofophie primitive l’eau avoit étéjle
principe de tout 5 & que fans elle , la terre ne produiroit, rien.
. f i ;*Jes« !F £% kufes qui eurent les eaux pour objet, & qui
infpirereno celles-ci,’. -
On dut même mettre une différence entr’elles. La fontaine
dont les eaux étoient les plus abondantes,, les plus limpides, dope
&°knC les;.plus riants., qui étoit ombragée par les arbres
les plus majeftueux, dont s’étoient abreuvés ou qu’avoienc
mis en réputation des,hommes bienfaifàns & pleins de génie,
cette fontaine dut toujours être diflinguée par deffijs toutes
ks autres.
knt parfaitement qu’il doit s’être confervé peu de traces
11 cuke des Lacs & desvEont^ines : il avoit déjà changé de na*
Orig. Lot, ^