
M O T S L A T I N S - C E L T E S.
OU DÉRIVÉ S DE LA LANGUE CEIT1QU&
•fi:
JLt A lettre B èft une lettre labiale ;
c’eft-à-dire qpi le prononcé des je*,
y res ; à cet égard, j elle coçrefppnd
aux..confbnnes P, F, M, V, qui font
des intonations de la meme touche
: il n’eft donc pas étonnant
-qu’ellésçpncourent tomes »former
.entr’elles les di verfes branches d’u-
,ne mqme famille de mots, lorf-
jqu’elle eft trop nambreufe pour
.être éppifée par une feule intonation.
Il n’eft pas plus étonnant que
,ces diverlês intonations labiales fe
foient fans ceffe fobftituéesles unes
aux autres, & que nous trouvions
iàns ceft'e lè même mot-écrit &
prononcé fuivant les Peuples par
les lettres B, P, F, M,.ou V.C’eft
une fiiïte néceflaire de la nature
de l’inftrument vocal.
Dans prelque tous jes: Alphabets
elle eft la féconde : auffi vaut-
elle deux dans l’Arithmétique à
lettres j & par la même ta^on?
•Selle
eft la racine des mots relatifs
A l’idée de deux.
§e prononçant des lèvres, qui
.ferment larbouche , & qui. en font
un des principaux pmemens, elle
devint le nom dej^hpuche même.;
& elle'en prit la forme, la forme
d’une boëte : elle devint d.ès-lors
par analogie, Je“ nom de toute
idéerejative à bos’te, à habitation,
à mailout, Sic.
La facilité avec -laquelle les en-
fansla prononcent, fa douceur, fa.
.mobilité, la rendirent propre à devenir
lenpm d’une, multitude d’objets
intéreflàns poùr eux ; elle fait
ainû une portion confidérable du
Di&ionnaire de l’enfance *, Sc ceci
eft vrai duLàtin tout comme pour
le François.
Si on ajouté à cela di verfes
onomatopées que l’on exprime par
cefte lettre, ,on embraflèra d’un
. coup; d’oeil l’origine prèfqu’enriérg
des divers mpts qu’elle renferme.
B, Racine
B ,
„ Racine du nombre deux.
!.. BIS, deux;foisÿ,doublement.
Biuôj-flrs-,'joindre eniemblé. -
' ËiNux, a i; “um'l doublé.1 ■ •v
Bin; a ,t pâirê ÿ’eouglcw-
'Com^Êino , combiner , uflir,
. combinaifon ^ union,
î . Bijoux, à 1 um ; BiMü/ur^a , unz,-âgé
d!e deux ans , qui a deux ans.
BiMatûr l’âge de deux ans.
BRwuçr V a > um ; .jÿnieau p,iumel|e.
j . ^ESJ^S',fis, quatre , deux tiers de fîx,
BisfaËs., e , qui ,a hu Je pouces? . “
Bes , jjis , les deux tiefs de quoi que ce
fuit qui fe diviïe en* douze , les deux
tiers de la livre romaine.
B'.i<'.n-“o;îæ e s.
&iGa,oe, carroffe atrelé de deux cha-
: vaux de front ; attelage- de ’deux
chevaux de front :-formé de Bis,
deux, & d’Aéo, conduire. '
BiGîtrar , a » um, attelé de deux chevaux
de front.
B ,
Exprimant diverfes idées ^relatives à
' ^TEnfÂ^ce.
I. Les, i,dpe^re!|tiyçs à la boiflon &
à la "nourriture. - *
l9. BUA, <e; BUAS, «’;l%boi0Pn des
petits enferis.'
§UrBeum i
Bu-Bi-eumjKwjæ >S,Iprfe deivin.j?
Btr-Btinam , i , j
Im-Buo abreuver, tremper,'ipciùii-
’ler , xnflriÿrc , ikpireÀ' •
DE-ti-gnTtux , a , um , oint frotté, paï.vl
■ fumé.
Orig. Lat.
z. BIBO ,bibi, bibitum, ere, boire.
BtBa'x , cis, Sc BrBaculus ,*j qui boit bien,'
Biverius , BiboJus , , > buveur i°,qui
B.ibü/ux,, a , , .{un., j attire l’eau ,
qui prend l’eâu.
Bibejist, æ , extrême "envié de boire.
BiBucitas, û ^djftofïtton à bien boire,
C 0' M P O S E S. -
Ad-Bibo j-ere , boire avec quelqu’un ,
bien boire ; fe remplir’", s’imbiber.
Com-Bibo. ,-ere , boire enfemblé.?
, compagnon de bouteille.
DE-BiB0V-«re.boire tout. ■-
E Bibo ,-fre, avaler tout,, tarir, ?
Im-Bibo,-ere, boire, tirer', imbiber;
I 11°. concevoir? faire deiteiri.
Inter-Bibo ,-ere , boire tout, ne rien
; lailTer', '
Ob-Bibo ,-ere; boire avec avidité. .
Per-Bibo ’.'boire tout. ,
PER-BiBejîa, a.grande avidité de boire,
PRA-'Bf¥â ; ^bditè le premier. 9 '
Sub-Bibo , boire -un peu 'plus' qu’il ne
■ faut.: , '
Su p e r boire1 par-delHis i reboirçt
j . B efl .également la foürce d’uné famille
Grecque oû Bffftfdlîgrtifie donner à mari-
ger, jnoiirrir^, repaître : de-là.: - •’
Boschis ^îiïis fBoscrs, BoscasVæ&j ,
fonbâux renfermés ,& .qu’on nburriï.'^ 0
Pro-Bosczj , i&T, trompé dé 1 “Éléphant
qui lui fert de m"ain‘poif?ie not^nr?
II, Les idees ’rèmxi.ves;’ aux. careflès
BA/îami ïi, baifer; eh -AngloisfSi75j.'
î-iBùàiolurii, i , petit baifèr., , j
ËA^io^,—Ærê* , dbnneV lîn-’tmffifr-.l ^
| •'de ' i ÿ û r , une
embraflàde, _
,qu| aitne à, bailcr,
III. ,L^ç;|dé|s i&lgtiyé| à .la bonche j.