
mes approfondir ces motifs, nous ne trouvâmes qifiincercîtudç
& que contradi&ion entre ceux qui en ont traite. On en fera
d’autant moins fjurpris que chacun fait combien peu eft cpnnue
cettç partie de l’Italie .5 elle eft prefque pour flous une terre australe
5 & i f eft-telle Contrée beaucoup'.plus élêig&ee , qu’on cou«-
inoit infiniment mieux : il n’eft donc pas-iétonnant qu on fut, ré-
fluit à de^hmples çonje^lurfis fur la pofîtion d’un Ærand dpra-
|bre de villes qu’on y: voyait anciennement.
Dans l’impoffibiUté ide difkper.ces ténèbres , nous aurions volontiers
daiflë ces contrées fans noms de lieux V comme oh lé
fait pour les pays inconnus, lorfque M. l’Abbé C apmaRTIN DE
CiJAUPy pfhvenu ;à notre fecours^ il s’eft’faic éto- pkifir» de -nous
donner îa pofïtion de plufxeursdieux anciens, & il en |eftïr“éfulté.
pour Je,s paries méridio nales .de-Mtaliey une ‘foime différente à
plufieurs égards de celle qu’ellés offrent dans les Cartes qui ont
paru jufqu’içi.
Rien n’auroit manqué à la jufteflè, à l’exaélitude de ces chan-
gemens, fi on avoir pu les appuyer' d’Obfervations Aftronomi-
ques ; mais il nTen exlfte que de manufcrkes déterminées, par M,
de CgAEERi1 : notre Carte aura du moins-Cet avantage de. faire'
délirer des lumières plus étendues fur cet objet.
M. l’Abbé de G hÀupy fe propofe de donner lui-même un
Ouvrage complet fur l’Italie, accompagné d’un . grand nombre
de Cartes : on peut fe former une idée de ce donc il- eft capable
en ce geipre, de la profonde corinoiflànce qu’il a dél Italie,de
(es nouvelles vues fur ce pays intéreffanten jettant les yeux fur
iW ^Ouvragéqu il a déjà d.onné au Public en. trois volumes , ôç
qui a pour objet la découverte dé la JVIaifonde campagne qu’Ho-
f aç.e avoir .dan? le pays des Sabins,
Il y expo.fo fl’abprd- Jes para^cres auxquels on devoit recon-
O'"
-noître cctteMaifon.dé campagne * il réfiiteenfutte les fyftêmes
de tous ceux qui lapiaçpienthors dupaysdesSabins $ & finit par
prouver que le lieu qu’il indique , renferme. tops les caractères
.qiiiie d clignent dans Horace , la riviere de Ligence, le mont
v la; -ville. H«; le Temple de Vacune, la Fontaine
qui otoic derrière ce Temple , celle de Bandufîe , &c.
: ,On voit dans eefc Ouvrage , des preuyes de la profonde con-
noif&nce ,quev.in;gtrdeuxRfls de travaux, de voyages ôç de dan-
gerOqt fa i t . acquérir aicetyAutevmfut fo fol entier de d’Italie j
fur foïf état ancien & moderne ,-fur fes antiquités y fur les voies
Romaines qu’il a fuivies jufqu’aux exfréniités de ('Italie $& com-
bien fioft frayai! en <pe genre peuç être neuf,’curieux & utile.
Nous rie,pouvons donc trop l’exhprter a ie foire pa rentre , per-
foad^rqu’il - fera- bien; reçu du Public , fi) cet Auteur eftimable
veut ‘bien y omettre Tordre ôc les grades fiéce flaires à un pareil
Ouvrage, &c qui ne,lui font point étrangères.
Les 7iom$ de. LièûSS de l'I ta lie, prçj<quetous. £ origine Celtique.
; r, jSf l’origine des Peuples de l’Italie fort à prouver qu’ils étoienc
des;Col.Qnies Celtiques , 1a valeur de la plupart des Noms lès plus
remarquables de l’Italie, ceux.de fies. montagnes, de fies forêts,
deTes focs, de fes fleuves ,: de fes fontaines, de fes villes, de fes
peuples, parfaitement affortis à-la Langue-Celtique , ôc communs
à l’Italie avec .toutes les autres .contrées qu habîtQient les
Celtes, formera une autre, preuve fans réplique de ce que nous
avons avancé fur, l’origine des Latins ôc de leur Langue.
: On retrouvera ici la même marche & les memes mots que
nofls avons déjà mis en oeuvre dans nos Origines Françoifos,
O ri g. Lat* J.