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àü dehors : une Ifleqiïi ferv'ôit de fàhâuâîffe' au culte de la Divr-
n'ité, de's'’Coteaux délicieux’; fernlès*‘jufqii’à^§ôr^cmtaetV^' qui
r ne demandbièncquà être habités-; tel étoit Pafped des lieux fm:
' lefqueU .s’éleva Rome ; tels, les attraits qui iavitoiendl s y arrêter j
les Peuplades'que leur bonne fortune y amenoit." -
' Ainfi , un Bourg réforma de bonne-heure fur le Mont-Aventin
un autre fur le Mont-Palatin.
' ' Ces Bourgs- furent1 long-tems fous la domination des Rois'
d’Albe, Maîtres du Latium $ oivils établirent uhe\biftquàncS«j« &£
Villes ; & pendant ce long intervalle, ils n’eurent point d’Hiffoire r
fai ton rHiftoirdd’une Bourgade qui n eii peupléeque de Pêcheurs
ou de Laboureurs L
Mais_la puilïàrice des Rot^ derniers-
Princes de cette Maifon fe dépddBc^jiènt tour~à-t<^f*:Mé*S' riqBejS»
Familles <ks>environs de R o ^ ^ u ren td p n ^ |>M ffr ^deur àjàpxe
fureté.; elles fentirentfanspeiné îes grands avanl&wWîit feroient
pour elles c'ës coteaux en ënfalfanf fedépqihf de réu&pnfelles y.
établirent un Temple , un âfy le , un Cujté ',"uû Gouverne ment'."
Les plus puiffans d’entr’eùx , les grands Pro prieraireSéuréhtfp
titre de Peres, d’Ancféns où S e n a t e û r æ autres, m-ofrir riéhefou
plus jeunes , eurént ledroit d’être lès Défenfeuîs de la.^pi|fe^
dération & de là (èrvir achevai, fans aband'ônnëi^^chæmps’qü’il's
cultivoient, &t qui formbient leur p u iffa rjic é :fla VrlfêcwllnÜa:
d’être habitée par des Artifans , des Peché'u-rs , oes ; ^àl'ar iés, q u i,
ne. pouvant avoir aucüne. part au Gouvernement, forrfie'rént' lô
( i ) C’efl ce qu’O v iée a fi bien décrit,:
, , . P opulum digiflit ai annit *
* R o m u lu s , in partesdiflribuitquéduas, ■ ...
Hteedaxe conjilium pugn are paratior i ||a ejb
H a t àtas h é lium fù a â e t ; O i l l a g e r i t . - ®
Faft. Lib+VIt 83,
' m, Romulus divife l e Peuple en deux
» claïîes', TeiàtiWftiént a' leur âgé t'UTlne
» délibéré Sîl'àùtre ebtécute : lldne !orâon--
ne là/guerre , l rautre ÿn-fâuiiçtjt.les tra>
vau*.
PL'ÏBs ;' ils enfermèrent enfin d’un mur ces coteaux , afin qu’ils
rempliffent mieux le but de leur confédération : c’efl alors qu’on
put fefervirde cètté’exprefîion: , URBS G O N O iT A , mot à mot , l a
VHleSrenfermée, fondée, Rome élevée au rang de Ville. Auparavant
ellen’étoit qu’un affemblage de Hameaux.
Quant à l’adminiftration, elle étoit entre les mains des Sénateurs
qüiràvbient‘ établi un Gofffeil dé dix d’entr’eux qui chàngeoient
tôusrdes3 Cinquante jours, & qui étoit préfidé par chacun des dix
füêceffi^ériièht, ce qui faifoitcinq jours de régne pour chacun.
Et èé’ttè République étbit fouè la protection de Romulus nourri
jià'f-uné Eouve ’/'ou du Soleil Dieu tutélaire de eefté Nation
agricole. " . .
te)ZMrjC&@ôûi^mwtem::d£i>ieju Monarchique.
^On-ne tarda p,as à fentk les inconvéniens d’un Gouvernement
^s^fen^pên^e^néeeflaireqaent augmentés par
les di^i^r^qui ne purent, ,que s élqver entre,ces Patriciens , dont
Ip s^ l d aut,FesSabins-,d’autres Pelafges :
ilgt^efkerént donc" tous un Chef, un Légiflateur , un Roi, & ce
Qhqf .fut .le Xage^uma., -
..Dè&çerapmeqt,, unie au,4çdans,,& lqsj©rq?a4e'chacunqoti-'
Gourant.défq1?1^ , àu bien général, Rome fortit de fon état de
langueur^.elle eut des Faftes ou une Hiftoire ; elle devint redoutable
à fes voifins ; elle fentit quelle étoit faite pour dominçr fur
l ’ifniyets. ■-
Ajoutons que fon Gouvernement Sénatorial mmrç été ablolu-
mènt Pontifical. Les Patriciens poffédoient feuls le droit de régler
ce qui avoir rapport à là Religion ; feuls , ils avoient le droit
d’augüre, de çonfulter les Sibylles j.d’oifrir les Sacrifices ; feuls,
ils avoient celui d’avoir des Armoiries, & le droit de veftibule ou