
fera toujours en droit de demander comment une feule ville
put vaincre de grands États î car ni le génie ni la volonté ne peuvent
rien contre' des&rcçs fupérièuresv^eft cependant ce. à quoi,
©n nia pas'faüfâÇTez d’attention^on a .trop confidéréles Romains
en eux-mêmes, & pas allez relativement à leurs voifms'î cette,
cmnbinatfcn cil cependant le feul moyen par lequel on puifle
réfoudre ce-problème. ■ ' - y - ^
M . de Montelquîeu en avoît fort bien fentila née,édité. » Com-
» me’lës l ’eupîcs1de l’Europe,dit-il, ^tehap. JII dk.^«tr dâiàsccës
„ tems-cï à peu-près les "mêmes armes -, la même diieipline ÔC
», la même maniéré de faire la guerre , la prodigieufe fortune
» dés 'Romains noiïs; 'parok feconcevàfele.. E>.ailleurs| dl à au^-
» jonrd^ui un .telle difpropertion dans la puiffimee,, qu’il n’eft
» pas po-ffibie qu*tm petit Etat forte, par fes propres forces, de
» l ’abaifïèmént où. la Providence l’a mis.
« Ceci demande qu^ny réfiéchifife ,< dans quoi noua verrions
» des événemens fans lescom prendre 6c ne Tentant pas .bien la
-jj différence des lfeuatiotiS'«notes-croirions <r- en li&nt 1 Biûoirc
» Ancienne, vpir d’autres bommes que no us/# *.
On s’attend donc à une folution digne deces hommes célébrés*.
on s'attend à voir quelles caufes firent Jilparqîftp la disproportion
qu offre naturellement une feVle ville en oppofition
avec tous fes voifios, avec .tous les Peuples de l’Italie. Cependant
çcmmt s’Ü.aydit.t'étaiéftjenfc oub&é l’état de la quedion ^il^ con-
tçnte de nous dire ce que nous avons dejà rapporté , que lf partage
dés terres faifoit de tout Romain un foldat, en forte quç
cette Ville renfermoit dans fon fein,une armée nombreufe tou-
jours prête à marcher : maisles villes voiffnes, touçps guerrières,
n’avdient- ellef pas égâlemenc#partàge dés terres ! Les armées
dcs Lq u ^ÿ d es Vdfques , des Sabias , &c. n’éteienj:-elles -pas
compèfées de pfjopi'iÿcaiires de terr'es, de Laboureurs qui.-quic-
îtoient la daarnie pour l’épée, & qui revenoient a la charrue dzs
que {’expédition était finie $ I l y eut donc d’autres caufes qui
firent diüparoutte la prodigieuse dElpropord'én : qu’offre la feule
Ville de Rome d’un coté,,.’ & toutes 'les puifiantes Nations de
l’Italie dé feutre : & ce fo’nrçeslcaufes cfÿil faut découvrir. Mais
^ pourojpptî effet , Soirtons dneîolsade Ro$ie ,^ê£icq;,nW^r®ns quels
Peupiéscdmpofëient l’Itadè lorfi|ae Rom'ê
A R T L C L É V I I .
P&litiqu&’ âis Peuples de £Italie Ancienne»
Ceiîe.Diiïïfibri) 'effet ’de -la Ndtkrt.
IL-o Rome fut fondée ^les1 Peuples de 1 Italie n étaient
pliis danVcet écat'Lo nv%lfi^î|Â;?6êêafibnriok lèuï Viêapaftarâlp êt
le petit nombre/^ ilfcs. babitans, Lors d’état de <ré^ft^,dTdes
Peuples icoufeùrs quiuvenaient de toutes partsydhërcbôr dans
l’Italie des. demeures plus agréables que cell es Hqu’jls ' ;ab'a ndo n -
.noiënt d’ans lés glaces & dans les déferts de la Germanie «cfi de
la .Sarmatie. Chaèûri de ces Peuples Cantorrhé par tous lea au-
tres dans un cqàu particulier, n’avdit eu d’autre reifouree que de
cultiver teudiftriefi qui lui éfoit éebu en 'partage | ainti l Italié entière
étcûts couverte, d’une, population immenfe, ,'*& ,d un- grand
nombre d’Etuts.JÛcbesiea Jnnmmesy en foldâts, ndaisi petits ea
«étendue & bornés en rickeflei difponibles. '
Ces petits Etats sT^oient fermés de. par .la Naturë; * chacun
ûrig, Lau &