
.„Que les femmes ne déchireras leurs joues : & qu’elles ne conduites
les lamentations des funérailles, »ou, quelles ne paroi (tet pas dans les
Terraffon a manqué le fens de cette derniere parafe ,& ü a mal
paraphrafé le commencement de cette Loi: voici comment i.
la rend. • • , , ,, 3
«Que les femmes nè$défigurent pasfc vifage par des marques dune
„ douleur quelles-ne pouCfenc pas des cns aÇux»/
' Pqurquoi ajouter à la Loi ce ^rfiflage dou*
leur a fâ ê i une Loi neperfiBe point, & ne dût jamàkêtre une ba-
jtyre. Jamais Légiflateur dût-il, pût-il dépendre dans ces mmucies*
Mais il put empêcher que les femmes fe déehiraflènt le vifa-
geeorame dès Energum&es\ » § gansent dans des ccm-
M Publics : il le put d’autant plus que chez'tous les Celtes les
femmes paroiflfoient dans des convois, 6t que cet uiage lubliife
encore dans quelques contrées Celtiques,..',, «ÉiJ •
B nt fèxoif pas furprenant que T e r ra in eut manqué le fens
dé mette Loi ; elle n’étoit plus entendue du-tems de Cicéron : cet
Orateur Romain nous apprend(i) que Sextus Ælîus & Lucius
Acilius , Interprètes des Loix des XII Tables,avoient avoué
n’ entendre point celle-ci, & qu’ils penfoient que le mot
^o-noit quelque efpéce d’habit de deuil dont les Décemvirs
avoient défendu l’ufage. Il ajoutoit qu’un autre Interprété de
ces Loix nommé Lælius , étoit perfuadé .que leffus etoit le
nom des cris démefurés dont les femmes en deuil faifoient rejentirle
voifinage."
Celte /air lamentation * mais
qu’étant accompagné du Vcr-
fimplement des lamentations ?
Çelius avoit raifon ,Uffus efl le
ni lui, ni T erraflbn, n’ont pas vu
|?e habere , il ne pouvoit défigner
ƒ i ) Des Ltnx, Jay. JJ,
M i
•qti|liùbe/e doit iîgnifier rîipner\conduira & que le leffus que les femmes
ne doivent pas conduire , c’eft le convoi funèbre, le deuil
public.
Les Loix des XII Tables contiennent ainO nombre de mots
dont le fens; n’étoit plus, entendu dans les beaux tems de la Ré-
Pul*lÎ5iy-e t. parce qu’on ne fa,vojt pas à quoi ils faifoient aliufion,
& qu’oq n’en conaoifioic pas l’origine quifeule peut diriger dans
Le vrai fens des mots.
■ AyEUGELLE raconte à ce fu je t,^ ) comment un Jurifeon-
fiuke pre/Té fur le fens du mot ProEETARIUS qui fe trouve dans
la XIIe. Table, fe tira d’embarras en répondant avec dédain,, me
fuis-je chargé d’expliquer lès Loix des Faunes & des Aborigènes?
Nous aurons occafion de développer plus bas le fens. d’une autre
de ces Loix qu’on n’a pas mieux entendu,
I V . '
C O L O N N E R O S T R A LE.
Près de deux fîécles après la publication des Loix des XII Tables
y l’an de Rome 493, les Romains commandés par le Çon-
iul Duilius remportèrent fur les Carthaginois une viétoire-navale,
d’autant plus flatteufe pour eux que c’étoit la première fois qu’ils
fe battoîent fur mer. Ils élever.ent donc pour en éternifer la gloire
, une Colonne a l’honneur de Duilius avec une infeription qui
contenoit le détail de cette journée mémorable 5 ils y ajoutèrent
en ornemensles R ostres ou éperons des Navires dont ils s’é-
toient rendus.maîtres, & de-là fon nom Colonne. Rofirale»
Quelque tems après, tout le haut en fut détruit par la foudre ^
& on ne fevolt plus ce qu’elle étoit devenue, lor/qu’au mois de
■ Nuits Auït[. Liv» XVI. ch. X.
Qrig, Ltu. I l