
un j'uftemépris pour fes voifins-dénués de toute politique, fe fait,
alors une Âinuiéfîide fes propres; Habitans- qu’eüe prend à fa foîde ,
_elle les tient fans celle fous les armes, elle les occupe fans ‘ceffer
au'dehors, & rien ne peutlui réfifter: en vain-les Peuples-les-plus
braves & les plus puiffaps de l’Italie, foutiennent ccrntr’elle les»,
guer,ires les plus fùccomBent fou^legénie:
& Romain ptelle:
fea^tornbant goutte à goutte fur le rocher le plus dur > le mine 8e:
Iferconfunie..
Cès Afàtiûns n&pjûfUvoiëiit Je maintenir..
A infï furent anéanties les dlverfes Nations de- l’Italie , parce*
qu’elles avoient ignoré 1’artde fe maintenir, parce qu’elles avoient
toujours vé,cu ifoléès fqu^èllés n’avoient jamais vû qu’elles^mêmes':.;
qu’elles n’avoient pas compris que l’homme n’eft fort.que par le*
concours de tous ^que l’Etat |e plus puiffant ne peut fubfifter que*
par la force intérieure, & par fou union avec fes voifms : que rien*
ne doit être cxclülif, & que ce n’èff que. dans-lesbien général que.
pëutfé trc'uver le bien de tous...
E fafloir donc que ïce?,; riches Peuplades tombaient fous le
pouvoir du; p^i^r;^upjè^uj-vsoudrt>it lés conquérir.,.,§i Rome'
u eut. pas exinpTy elles'jjBççjg; auroienf pas vécu plusv ybies r^llqs:''
feraient devenues la proie dès nouvelles émigrations* des* Celtes r
qui'>..^t^fé*'h9mi^q,“(^iuiois^epçrcuent eqfoule en Italie par:les-.
siêmçs chemins; qu*avoîènt tenus, les anciennes Colonies.; ■ ces-
nouveaux yènm étoiertt dé|àVi®a|tres des Alpes, qu’ils avoient;
æempEes de la gloire de leur nom ; ils 'avqi^nt déjà? enfèvé aux-?
Ombriens; une partie cjè'jéur tèrritoire ils • vinrent j;ufques dans*
Htïme> ôt Uong-terus ilsüreat trembler lés Romains^ au gôintqu©.'
icétoit pour eux une Loi d’Etat de ne’point les attaquer, & de ne
pas porter leurs frontières jufqu’à eux,
§ 1 1 -
A quoi fa 04iipfqé la Politique, des Peuples. de l'Italie;
Les Peuples de l’Italie avqient cependant qiïelqu’idée de ce
que peut l’union de pluïieurs : dl-s fe formoient en confédérations-;
maisee h étqiftqu’ehtre ceux du même nom. Les rE^RUSQUES
•diyilës en douze Républiques formoient un Corps, à part quiavoit
dès AïTemblées- générales & qui aurait-garanti Veies,une des
douze ,ffî .les. onze autres ne l’avoient mal à, propos, féparée du
Corps généra-Lparce qu’elle- avoit voulu avoir untRoi v ce qui
•étoit en-, quelque' forte une défedian-volontaire.-
Les VoLsfgUÆS, Peuple Latin, formoient du tems de Co-
xiqlan,,. une Républiqué^Co m potee de plusieurs cantons. J
Il paraît que les SamKites adoptèrent le -même ufâge, fur-
•tout dans le tems de leurs guerres rcontre les Ramains,
C étoit le plus haut point de la politique de tesNations. Avec
plus d habileté-dans cé genre, qüémàüroientHeîlëspas 4téen état
•défaire centre les Romains , qui., malgré:cela /ne purent les
dompter qu’âpres quatre fiécles de guerresy.de combats.& de ravages
continuels ) ‘&c en plongeant cette belle contrée dans un fl
grand affbibl ifièm ënr,quedortiq ua Rom e ne fut pl us en état -de
foudoyer des troupes poàf' défendre l’Italie y qù’élle avoit dé-
vaftép épuifée, ruinée , 1 dont* bile avoit abattu les -villes:, &
énervé le ëoüfàgê , ou "dos' ëfclaVes a-vôientlpris la place, des
-hom rries:lîbres^-où des ;êéfertspavoienti ïucBédé’ cà; de* ''riches. 8c
Eori fiances Oampagud.s^f’ItMiël fk; tri>Uvf ntt faûs ïforcèsc8c:Vfàns
puiflâuce -, devinemécefTairement la ploie :dës Barbares qui ne
craignirent pasvd’y pénétrer, 8c qui firent difparaîtra a leur • tour
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