
D I S C O U R S
Latines, étoit de fe régaler de lait qu’on y portoit en abondance %
.& de s’amufer au jeu de l’efcarpolette, .auquel on attachent des
ddées fymboliques^ôc pieufës. ' g x , - :; v-\ ' ?|jj| .. ^
’ Aucun Peuple d ’ailleurs -qui n’eût une inftitution pareîllevDans
t ou tes ïe s ‘‘contrées était toujours un Temple augufte auquel fe
iéunifibf ehct(H& 1 es Peuplestfoifins.Chez les Theutons^e Temple
d’Ertha'VChez lés Ç ï ë .celui die" Jupiter Olympien .; dbéz les
Syriens | Celui d’Héliopptïs'; dans les Indes , celuF>dé Jagrenat »
âînfi que dàné:Cessernieïs tem!S , ch’ezles Valdois , la grande
,au ieius ^ 'ç om m e n ço if Tancrennè
.année&e, . \ ... w :.
* Ces,points de réunion étolent de la plus~'gî?4«dej utilité poujt
civilifér les Peuples1 pour maintenir la paix entr eux, pour les
ïdmëner par 'Je plaifir à de grandes & fublfme^ idées.
Le Légifiâteur dW Hébreux en ‘étoit bien çonvaincu r lui qui
établit que Chaque a n n é e toutes les T ribus fèïendrôrent au Templë
de Jérufalem au moins une fçis à la Fptgdé Pâques^ aiTrenouvellement
aè Tannée, . 1 g * «f'ib ? n
C*èft par la raifon du'contraire que celui qui décEra cè
Royaume en deux, fubftitua deux lieux de Fête à celui-la , 1 un
âû midi, l’autre au nord dé fes Etats, dans' la crainte que fes'Sujets
ne fe réunifient à fon rival s’ils continuoient d’aller a Jérufalem ;
aihfiV pour Jb màititëmr dans fa féyolte, I ^ T ^ ^ É | É
ce que les RCmaitrs eurent l’habileté d'imaginer pours^flujettrr
JesLatins. . ,
Ç’eû aihfj que Rome parvint â former du Latium un Oorps dé
Nation Aurifiant, qu aucune ligue ne put entamef, 6c avec lequel
$ls fubjügÜêtèwt l’Itâlié ê.ntieré fit presque tout; rüpivëf s.
Ces moyens de çivilifation & d’union font perdusdans nos vaftéè
Empires & dans nos môeurs'dé^ï^^es üù lc Pu^ ic n eft ncn> &
“ L"-' pu
P R E L IM I N A I R E. ex
OÙ chacun rapporte tout à foi : mais le Peuple n’y a-t-il pas perdu,
& les Anciens m.a voient-ils [pas æa cela un grand avantage fur
nous l
5. V I I I .
Rome ne rencontra jamais et ennemis pluspuijfans pii elle.
Le.fort des Romains fut donc dé ne trouver jamais d’ennemis
plus 'pui flans qu’cu!x :*fi dans les commettcetnens ilsne fotit qu’une
pôi^ée^ iiÿ^^dt'é^lêmerità combattre que de fdibîes ennemis’:
c eft une guerre de Ville à Ville. Si des Peuples un peu plus
puiflâns,uhhrchent enfüiteycoritfe ‘Rome, Rome eft déjà devenue
un Peuple puil3ânt pa;rdaponquête dejtous Ces Vil'iages , de toutes
ces bicoques dont ellé^toit environnée. Se.battant de prqcheven
prêche;'& toujours à fofceégâlé, ellefubjugüétout, elle entraîne
tout.7
La puifiance de ces Villes étoit dépendant fi confidérabîe,relativement
à celle de RötóéV"que la Viilede Gabies <^\ étoit à tes
portes ffö^iht'cbfitrë'ïè'^^ïfeb54iót.dé'ïlónlè!ïihê guerre aè fept
-ans; !^'v^(?,cmlè^èv')^àFf^|Üfî%Mneè4c^1ié'40 Rome, .neput
‘êtfe'-^(*fe q[U#àuDout\dé''8ii,atÿè d’un fiége ' continuel , quQÏqu’a-
bandonnéeîdës Etrufques, & réduite à fes feules forces. -
Encore fallut-il1 que Rbrîié abandonnât là feulé maniéré dont on
avoir guerroyë jufqü’âlors ^à* ïTSaWage, pat des incurfions après
ou avant là récolté*; & qù’il fàlloit interrompre, poùr fes moifions
;& pour fes Vendanges , ou pour fes femailles : inconvénient heureux,
en ce qu’il empéehbit toute longue guerre, toute guerre
“portée au loin,
? "ÿ. PX. -:'
Romë Jointoie fe s Kabitans.
Éj R°me; déyenue conquérante .par, néceflité >-pui^ ambitipn, par
Orig. Lat. p