
exxxrÿ D I S C O U R S
dorante , qui lui rendraient la vie aufS douce , auffi agréable
àüflî lieureuîè,què fa vie précédente .et oït amere 3 qui améneroiéhc
à leurTttite; les Grâces 8c les Mules, Apollon , Minerve , l’O*
lympe ehtiér -, au I’lndtiftrie arrive , les Arts auflf éconnans qu’m*
tiles, les Sciences îublimes, les/charmes de la Société.
A R T I e U V I I I .
D E S N O M S D E L I E U X D E L ’I T A L I E ,
P I.
Carte d& ?Itqtiç ariçienqç.
A f ' i N que nos Teneurs purent pops Suivre dans Je développement
de nos idées fur l’Origine des Peuples de l’Italie, fur les
ipaulès de leur divifion politique dans le tenrs où la ville de Rome
parut, & fur l'Etymologie de divers noms, de,fte,ux de cette
jcontrée j jupe Carte deyenoit indifpenfàblë : ,8c nous'l’a vous tra*
.cée.
Nous ayons pris pour guide, ^ là yér|ité ^ la Carte de l’ïtalîe
ancienne par M. d’AnJ&ïlle , dont l’habileté en ce genre eft fl
connue 3 mais comme notre objet eft dé faire fentii de la maniéré
la plus évidente que la Nature ayoit. déjà tracé d’avance la di*
ÿifîon politique des Peuples de l’Italie , nous avons été obligés de
donner à notre Carte une forme abfolument oppofpe à celle que
fuit ce célèbre Géographe. Gomme il diftingue lç$ limites dç
/chaque pays par des points ou par des couleurs, il n’a pas befoin
de faire reffortir un fleuve ou une montagne plus qu’un autre
îïepye f qu’une autre montagne 3 aufli dans fes Cartes, tout eft
P R E L I M I .N A I R E. e x x x v
Iur nreme ton ; l’oeil n’apperçoit aucune différence entre leÿ
divers objets de la même efpéce.
Da&s notre plan , cette forme agréable 8c commode deve-
noit irnpratieable 3 ramenant au phyfique , au fol, les caufes d(?
la divifion politique des Peuples de l’Italie, nous ne pouvions les;
diftinguer par des points, &c par des- couleurs , objets fâ&ices ,,
effets des révolutions des Sociétés, de leurs chocs, de leurs alliances,
Scc. 8c nullement celui de la Nature..
, Nous avons été obligés, au contraire, de rendre ienfiblesaux-
yeux les limites de chaque contrée, de préfenter le fol même de
l’Italie coupé-, djftribué en diverfes-Cafes, par les montagnes 8c
par . les fleuves-; en.forte qu’en; jettant lèryeux fur ces Cafés , on*
put voir d’un coup-d’oeil combien il dut y avoir de Nations dif^
férentes- en Italie quelles durent être les mieux garanties- par'
leurs limites 3 quelles furent les plus aifées à conquérir^ quelles-
au contraire les plus vaillantes, les plus obftmées à maintenir leur'
liberté v à réfi'ftèr au joug, des- Romains.
-Cette jnaniere de traiter la Géographie , de la'rapprocher de*
1^ .Nature 8c des- caufes de fes révolutions, que nous croyons-
abfolument nedve , intéreffera1, fans doute 3 elle engagera peut--
ctre d’habiles Géographes à en- faire l’application fur d’autres-
contrées ôc à: la perfectionner.
Notre Carte ancienne diffère de toutes les- autres -à-un'- autre’*
é^ rd , relativement -a la figure ou à■ la- forme de fa. partie méridionale,
de ce qu’on'appélioit la grande Grèce.' Nous-devons;
au Public notre juftifieation à: cet égard.
Qïtëipd- nous fumes parvenus à cette partie dè la Carte, nous-:
crûmes nous appércevoir que nombre de lieux dè la grande'
Grèce ne dévoient la place qu’ils-y occupent dans toutes les-
Cartes, qu’à des raifons de convenance 3 ôcdoiique nous voul»*-