
çxHt D I S C O U R S
A P E N 'N / J ê
Le Mofit Apennin, cette chaîne de Montagnes,, qui traverfe
l’Italie dans toute fa longueur,;& fahs(laquelle rifal|e nlexifte-
roic pas, porte un çtom également Celtique 5 car danseette Langue
P en défigne Elévation,, Montagne.
Si ceux qui ont travaillé au Diçpdripâîre de Ia‘ Mamnîere
avoîen't eu'cluetqü’idée de 1-Origihe Celtique aes PëupÉçs de J’I-
talie , ils n’auroient pas dit <ju’il .étoit impoffible de décider d’où
vient le^norç» de l’Apennin : if étpit fi inconnu SëRVIUS ,
I sidore, & c. le dérivèrent du nom* desGarthaginois, du mot
Roeni,-
Comment tous ces Auteurs n’çnt-d&^as yd ce ^nom ve-
noie de la mêqne fourçe que lesAlpesPENNiNps^ dont nous
plions parler)
A l ï e s P e n n r:N iî s."'-
1 ?.JijBn Italie'?- jlf
Les Alpes Pennines font les Montagnes les plus'ëlëv'ées des
Alpes depuis le Sâînt-Bernârd jul^ues au Saint Gothàrd. On indiquent
par ce nom des Montagnes' w f a M H de toutes
Montagnes. ,
Entre eés Alpes Petmiriès', 'on en diftinguoit une plus ëiçvee que .les
- autres , qu’on appelloit, j
^UMM’us'P.ENUïittismot-à-mot, la Montagne la. plus élevéecelle qui
domine for toutes les autres : pn l’appelle aujourd’hui le St. Bernard,
Aufoed éroit ce qu’oft àppeuoit ,' ’ j
Vax.lis-Pennjk’A , ‘tüoi a'moi, la1 Vallée ./des Pehnlris, ou}k vallee
formée pat les Monfogûè* ïës plus fo&tcâ. Ccît
aujourd’hui le Valais , mot g fftOt} la vallée par excçllçnce, la
yallée profonde»
Tou*
Tous ces mots font formés du primitif Pen , pointe, fom-
mer, élévation. C ’eft a cette même racine qu’il faut rapporter,
Pjnna , aujourd'hui Civita di Pena , Ville du pays des Samaites, dans
de hautes Montagnes.
‘Ven-A-frûm , Ville fur une Montagne près du Vulturne : mot à mot
Montagne n o ire efearpée.
Paris 1 Ômbrie , & fui* le fommet dés Apennins , éroit un Temple consacré
à Jupiter forififenom de
‘ JO-If P 'M N IN U S , «
»Te Dieu élevé.
Les ruinfs 'de ce Temple.s’appellent del Poggio , le Palais de la
- Haute-Montagne. -C’eft fur les terres qui en. relevoient que- çtqir: avoir
été élevée une Abbaye de Bériédi&ins, & qu’a été bâti le Bourg de
- S.1 BeneAetto. -
^II0. RAPPORTS ETRANGERS,
l*. EnDfpa^^‘,*s.
Le mot de Pen eft conlâcré en Efpagne pour désigner de hautes Monta”
» g nés., mais avec la prononciation mouillée en GN.
Pegna Gerrada , Montagne 1i’Êlpagne dans la Bifea.ye, & qui domine
fur de très-hautes Montagnes.'
'VEG^A ^ /oVdEnamçrados, la Montagne ou le Rocher des Amoureux,
’dansle. Royaume de Grenade.
-'Peém&Golofa, auRoyaume'de Valence.
PEGNAit/é San-Rouf an, au Royaume de Leon.
Pb-SNjAs de Pancôrvo , Montagnes très-hautes & très-elcarpées dans la
vieilleçïdafoîfo, ||
a 0. Avec la prononciation franche.
Pen-Aeva , for une colline du Beira en Portugal ; mot où font réunis
les radicaux de Pen & d’AiB.
Penna , for „«ne Montagne dans la vieille Caftille.
3 °. Dans dwerfef; contrées Celtiques.
Pen-Teli , Montagne yoîfîne d’Athènes : mot où font réunis les radi-
caux des nonrs de ïApennin & de \iItalie.
Qrig. 3Lcu. t