
£ pour 1 , Menerva , Magefter , Navebos, Sicelia, Àmcsi, yca
vella.
QE pour u , Mceri, Moenitus , Poenicus y poenio *= mcenia-, coerase ».
ocfùs.
Oi pour », oinus, 8c pour ce, coilum, poiniçuîr
A i pour *, Mufài, aulai, aiger.
Ou pour u , Ious , fouriofos,, couftos-
O pour auc, otorftas.
20. Ils n’employ oient point de lettres doubles ; oie & non ottég:
cefet pour gejjît.
Ils ccrivoient C-.au lieu de G. Maciftratos, cocnatos, cereus, Cartacl-*"
nienfêis , acetare , Rocom, Acnos , Ekitur.
Es cfiforent Ipfas, Ips, Êüip^j ïH & lin ; j&ibus, IbusJ, mèÿmîs, tis.,\
fbs, fis, fis, finit ,.eum>, eiius , nis, &des,'-fîs , îieu dcg J *8»
Ipfe,1s, qui j.eum, lus j iis , mihi ^meis,.tuis ,,fuos jiCuas , fuis,/uara*,
' * eorum, ejusy nobis> fi audes, fi vis.
Se & fèd pour fine. y fe dolo, fans £pde.
Ils terminoient Tes ablatifs par un d , dolod, aîtod, maricü*
3°. Ils fubftituoient des •confbnnes à d’autres.-
S jo u r R.,’ Afâ, lafes, majoiès- .
S devaiit m , eofimttere , cafmenar polir committere, camenar.
B fe changeoit fouvent en du au commencement des' mots , duilom1.
pour Bellum. *-■ ' ^
D & R fe fubftituoient.liin à l’autre, medidies „apor, arvena, arvo-;
lare, changés enfuite en meridies, apud,.advena, advolare.
Endo pour in r caEra pour clam.
Tel fut le premier âge de la-langue Latine , âge qui dura
cinq Cèdes, entiers, & pendant lequel (k barbarie fut fi grande,
que des Savans l’ont confondue avec la Langue desOfqùes, en-/
tx’autres, Terrafton qui rappelle conftâmment Langue Ofque».
m
A R T I G L E I I L
S E C O N D A G E D E L A L A N G U E L A T l N E b
§. L
Vues générales fur ta nature As e‘onhoi]Janc& humaines de ceïï
Agpi.
^ ome ayant enfin étendu fan Empire ’de l’une a 1 autre mer,.
Maitrefle de la plus grande partie de l’Italie, & venant de forcer
Carthage à’ une paix honteu^ ,<à lui céder les Mes de la Méditerranée,
I lui payer tribut,T n tit qu’il ne lui fuffifqie pas d a -
voir de grands Etats 5 quHl lui reftoio un autre genre de conquêtes
à faire , plus noble, plus digne des- bomfriesv & fans le--
quel on ne pourrait jamais-les-regarder malgré leur- puiflance Scieurs
riehelfess -que comme un eflain de barbares, d’autant plus
dangereux qu*îls étaient plus redoutables : ces conquêtes, on le
fent, étoient celles de l’cfprit Uu gôdt & du génie fur i’ignorance-
& far la groffiéreté. Ils tfavoient que deux moyens pour y parvenir':
créer ou imiter.. ~
Par le premier,dis feroient parvenus à des eônnoiflances plus-,
dignes d’eux , plus conformes àdeur maniéré d’etrej plus relativ
e à un grand Etat ; plus* propres à’en étendre la-durée au-deli
des fiécles, à mettre à leurs pieds tous les Peuples, a leur ac—
quérir Pempîrede l’Urifiyers entier par ^excellence deleurs principes',
parla nature de leurs lumières bienfaifàntes-,-par 1 attrait
irréfiftible de leurs vertus , par la fùpériorité d’-un Gouvernement
nomdèftrû&eur, mai* viyifiànt : ainfî ils aufoient expié leurs cri*
mes pafrés,.ainlî ils;feroient devenus la Nation par excellence ^