
donc ne faire que,la moitié du chemin y car on étoît toujours,en
droit de demander quelles étoient donc les e»aufes.du rapport de
toutes les anciennes Langues avec celle des Hébreux, dont l’exifi-
tence ne date an plus , comme cellq. de.tous»les-autres Peuples,
que de ladifperfion au tems d’Héber..
On pèche donc contre l’exa^ÿudé. en difant^que .toqtesj les
Langues defcendent des Hébreux, ôc on s’rke en même-teins
tout moyen de démontrer l’excellence de eelle-xj. $ au lieu que
lorsqu’on remonte ;à une Langue primitifè dont -toutes» les autres
dont defcendaes, il devient cres-aifé; de faire » fentir,le,plus
ou le moins de pureté de la.Langue. Hébraïque par.fà'.conformité
avec cette Langue } & de s’affurer fi élle éprouva des
changemens ou non , 8c quelle fut la nature de ces changemens.
Lors meme qu’on pourroit démontrer que là Langue Hébraïque
eft parfaitement conforme à.Ig, primitive jon Feroit encore
obligé, d’examiner,relativement» àJa Langue Latine, fi.elle
defeend immédiatement de - la Langue Hébraïque, ou fi elle
ne fe forma pas d’après quelque autre Langue qui,.avoit déjà altéré
cette Langue primitive : & alors ne verrbit-on pas que le
Latin dut defeendre des. anciennes Langues de l’Italie , 6c que
celles-ci durent deicendre des anciennes Langues de l’Europe }
en forte , qu’entre la Langue Latine 8c celle, des Hébreu^, il fe
trouve une. foule de Langues intermédiaires qui empêchent nécessairement
qu’on puiflé remonter de l’une à l’autre Fans.lé fe-
cours de tous ces intermédiaires.
Ajoutons que fi. on ramenoit à des principes firnples ôcincon-
teftables ceux qui croyent trouver toutes les Langues dansl’Hé-
braïque , ils. s’apperce vroient bientôt que rien n’eft p»lus arbitraire
que leur marche , 8c rien de moins démontré que leurs
• Fuppofidonsgratuites.
Selon eux, ces- rapports Font- : pi u s clairs- q u çd e jour, rien ne
les arrête : trouvent-ils des mots compolésdans 1 Hébreu qui correspondent*
à des' mots-fimplsst dans les 'autres Langues -, ce font
ces mots fimplés qui viennent dès' compofés', ô t n o n ceux-ci
qui vieuiiïenc.dESj Amples ; rrouvénst-ifôdesj mots Hébreux dont
lescaon formes» i foiemt'fôibies, candis que dans les autres Langues
ces mots font compofés de conFonnes fortes, ce font ceux-ci qui-
dérivent dé$■ autres^Un >mot offre-t-il en Hébreu un féns figuré,
tandis que dans4es ;autres Langues îl offre le Féns propre & naturel?,
:o’eâ 'oelubobquiS’eft formé dû premier. Ainfi le fimple
dériveïdti^oampofé^j le fort du foible , le propre du figuré : 6c
aperès des travaux immeofesybn n a*rien prouvé , rien éclairci,
cua;fe trbuye^moin&aRancé qitauparavant.,
« P
f Biym&làgijïès qm-ortt cherché î origtn.tduL.atin. dam Vautres
jbureés;'
D’âprcîises^vues.plüs om moins- développées , d’autres Sayans«
crurent-dtstoir£cheïdnsrdeu oi%inès^Latines ailleurs que dans:
l’Hébreu. On regarda la Langue Latine comme un mélange
d’Aborigène, de Grec , de Phéhitiett.
D’autre»„ .offufqqés du nom d Aborigène. , 6c, prétendant
que jp.s-premâers habitats .du Latium avoient été d$s Theurons,,
crurent voir, la Langpe.. Germanique-, dans celle des Romains.
Tandjsque. quelque?-uns ^élevant plus haut cherchèrent
la Langue. Latinedan^celle des Celtes, 5c en particulier dan» le
Dialecte des Gaulois,