
au lieu où 11 eft queftion de chacune d’elles. Nous nous Bornerons
donc ici à ce qui regarde les Terminaifons ; nous ferons voir':'
i°. En quoi elles confiftent, Ôc quels-motifs-. engagèrent les
hommes-à y avoir recours»
2°. Leurs diverfes efpéees ou cîaflfes.
30. La valeur propre de chacune de ces cîaflës»
40. Leur origine étymologique*.
§• L
Des Terminaifons em général.
Les TermïNA*sô]Sîs des mots-font les CyftaBés' qiie* ©Kaque?
Langue ajoute à la fin des mots radicaux pour en former des dérivés
de toute espèce , des 'No*^>'-r,4 ès-'î^djeâî6 .v des
des Participes. G^eft ainfe que dit radical Am* qui peint l’idée
d'aimer ', l e formèrent :
A m-o>, ^aime; Am -nWiUsy amateur*:
A m-or y- amour; A.M-abititas j, charmes. ,....
Au-icusy. ami. qualités aimables».
A M- idtla. ,T amitié. AM‘âbilîter±. tendre- ;
A-M-iculiiSy petit amii:. ment.
A m -Ïcula-y petite amie. Au-acorcubus , qui aime fa i A
u -a n s , qui aimer blement...
A m atorr aimable. AM-atrix-, amante.
Aîlratorius , qui concerAMt
ajïui.t galante
ne l’amour; A u femme ga*
A'M-àtoriiy en amant. lante.
AmxatiiSy,- aimé. 1 Au-attOy, inclination.
J * AM-abb:y , de‘grâce 9 fe'
vous-prié 9 mot-à-mot, jje vous aimerai
hien^(î vous m'accorde^ ùttifîmieun;..
C’eftlé befoin, là néceflké qui obligea lès hommes à recourir
aux terminaifons : cette nécefilté qui devient pour eux une loi
foprcme, à laquelle ils font forcés d’obéir qui les conduit dans
toutes leurs*inventions avec une jufieflfe & une célérité dont il?
ne fe doutent point.
Les hommes n^v'oient pas feulement I nommer les objets $ ils
avoiènt fur-tout à ièsconfidérer fous tous lesrapports poflibles. Ceà-
rapports ne'font pas dé nouveaux êtres, dé nouveaux^ objets f
ce ne font que des maniérés d’être. On ne pouvoît donc pas
former pour eu)ç des mots diflferens de ceux qui énonçoient ces
objets r &foffif©it d’ajouter au-nom de ces'objets, dés1 fyllàbes
des figues qui exprimafFent ces rapports 5 qui modifiaflènt les
noms de ees-objec-s-, de la- même maniéré que ees - objets étoient
modifies' par leurs qualités , parleurs rapports. De-4à: cette partie
eflèntielle & nombrenfe du Langage que nous appelions Ter-'
mittaifons v qui exiftu & qui exifte néeefiairemenc dans toutes les*
Langues;
Emeffet, quoîqnfelle' fe déploie' cfetns là langue Latine avec’
un éclat, un apparat tout particulier, elle n’en extfte pas moins
dànslës autres Langues^: dans lai langue Ffançqife elle-même ^
de même que dans là langue Celtique dès le commencement r-
S o k l’uâge en pâlTa aux Gfèès & aux Latins.': car èd’exceptîon
dès Terminaifons. déiclimtives propres'à ces deux-derniers Peu--
plës> ifs~n’èn ont peut-être aucune qui n’afelietrdans lès Dialectes
Celtiques exiftans encore de nos jomsêé qui'certainement ne-
lès empruntèrent pas de .la? langue'Latine, dé ces; Romains qui-
étoient leurs plus cruels- ennemis , qui n’etxiftoienc pas encore-
Jôrfque ces Peuples Celtiques :avdiérrt dé}à; unp: foule dé termi--
naifons auxqgiellesdîs: n’ont -pju, renoncer- en-àucunftemfe