
Êxxxîf D I S C O XJ K ST
Mars paroît être le même que le T eut des Peuples Celtes , St
fur-tout des Gaulois, le Thot des-Egyptiens, & le Mercure des,
Romains. .
Mais Varronn’apu s'empêcher de reccmnoître dans fa Me--
mippée, queMars étoit le même qu’Hercule ou le Soleil.- Ma-
crobe confirme cette opinion, en ajoutant que dans les Livres-
Pontificaux Mars était- regardé comme étant le même qu’Her-;
cule (i).
Il en étoit ainfi des Accitams', Peuplés d’Efpagne : ils ,a:da-
roient Mars, mais ils le confondoient également avec Hercule
©u le Soleil, puifqu’ils le regréfentoient la-tête environnée de
xayons (a).-
i S i i
'Sy mboles de Mars:B:de Diane : & à cette oc<æJibny de là pierre*.
qy,e dévoré Saturne*:
Dans- cette: ancienne Religion ou tourétoit allégorique ^ on s
avoir été .obligé de.peindre aux yeux par des fymboléS' les id^|
qu’on fe formoit des deux grandes Divinités du ciel phyfique
Soleil: & la Lune,-Mars. & Diane : ces fymboles furent la lancè^ \
ét la pierre |
On fait que Diane , Vénus, Gybele, &c. étoient .repréféntées .
jpar ucne groffe pierre conique:ou pyramidales. ,
C La lance étoit chez les Scythes, chez;les Celtes, .chez les?
Sabins, &c. le fymbolede Mars : nous levons vu pour ces dsr~
nier s ? dans l'article de Romulus-Quirinus \ adoré à Cures fous hv
ferme d’une lance:: & elle devint, fous le nom de iiafte pure} l’apv-
panage de. prefque tous les Dieux.
( > y Macr. S a tu rn .X iv . III. ch. X II.
£.i Jb. Lit. I . cb.. X IX . .
P K Ë Ë T MI N A I R Ë. çtfxxii)
Efl-ll" difficile de découvrir lajufieiïe de ces emblèmes ? Mar*:
Ou le Soleil eft-le Di^u des travaux, de l’agitation , des combats f
Diane ou-la Lune eft la Déelfe du fommeil, du repos : Mars-eft le
Dieu des- hommes qui foutienherrt (ces. travaux-, ces combats
Diane eft la Déeffe du fexe qui préfide à l’intérieur desmaifonsy
qui mène une yié fédentaire.
Il fallut donc peindre celle- ci' par la Habilité d’une pierre,.pair
fön immobilité : & pouvoit-on . mieux peindre l’autre que païf
cette lance qùl facilitait tous1 les travaux; & dont on fe fervoit-
pour arrêter dans leur courfe les animau^néceffaires à fip nousa-'
turé’, pourrepouffef l!enpemi„qui en difputoitla propriété, ou’
quff yenoit-rayagpr- lçs .pofTeffiöns de fes voifins ?
Mais puifque la pierre „peint la yîe fédentaire, nous voyons?
donc s’expliquer dp la manière là plus'’agréàblé ôc la plus fimpjè,
cre«e“allégorièyjufqu’iciin-OQficevabla,-dé là pierre qiie Rhéa^
©u CybèJedonneà Saturne poUr-affouvir fa faim dévoïahte f
On ferappeffê'fens\jfeinè-dsqüè tfous'-avons dit dêsie com*
mencénient dè notre ‘Ouvragé , que Saturne eft ' l’fioinrtfeag^iî'
tulteur, & que Rhêa' qui lui donne une pierre "afin qu’il ne d é vore,
plus fes enfans, eft la terre.’
Avant que l’homme fut agriculteur , il déVoroit tous les en-'
fans de Rhéa% tou les fruits que la terre’prodùifoit d’elle-même’V
& comme ils n’étoient pas ’ proportionnes, à- fes- hefoins , il leà^
dévoroit- àuffi-tot qu’ils paroifToient-, avant quils enflent- acquit
leur maturité : Rhéa -ne put doive-le fetisfaire/qu’en lui dontranfeî
la pzeW par excëîtence', c’éfl> à-dire-, en rendant là viefédea^-
taire’, en-iui faifant conftruire un - champ, une habitation; uftëf'
feriue, au moyeÇ defquelles-j èéfîant d’aller fouragèr des dëferrs^
cultivant lui-même un’ morcea'u-de te rre , il aileit-déformris- avo J:"
désïfeâ^pprmanreB^^r.multigliës ^ qyi eJnleiaic^t