
L. E u 'u s S riL O .
Elius Gallus fut fui vi de-L. Eups Stjjlq* Cicéron en parle dan«
fon Erutus : il le dépeint comme un excellent homme & comme
un des plus illuftres Chevaliers' Romains : il ajoute qu’il étok
très-fçavant dans les Lettres Grecques & Latines., & très-verfé
dans la connoiffance des inventions & des. a&ions des antiques
Romains, de même que dans celle de leurs anciens Ecrits. C’eft
lui qui fut en ce. genre le MaîtredeVarran ; il avoit même eflayé
d’expliquer les Vers Ssdiens du temsÛ& Kl uma ; mais il s’en faiîpjj^
de beaucoup^’ félon la remarque delpn Difciple, qu’ik^àtpuTes
entendre en entier.
Q . C ô"k V u f i c i u's„’-V
Nous pouvons mettre au rang des Elèves d’F.Iius Stilo, un
célébré Contemporain de CHcérèn, Q . C oRNùfi’Cï 'U’S , Roàiain
auffi çhffingué par fon fçavoir êt par ion efprit, que par fon rang
& par fes richeffes, au jugement même de Gicéron ^ qui le mectoit
au rang»des hommes rares+de fon filele | çpmmejGatujle & Eufehe
le mettent au rang des grands Poètes. Son mérite l ’élevalucceffi-
vemeaft à la place de Proptéteur dàrfs là guerre dfllVxie y a celle
de Gouverneur de Syrie oh îl eut de grands fuccès contre Baffus,
& à la dignité d’Auguré ou. de Pontife.
Malgré une vie auffi aêtive a-éqfeilluflre Romain trouva du
tems pour s’occuper des Origines de la Langue Latine ; fur lef-
quelles il fit un Ouvrage cité avec éloge par les Amiens*
Gonnoiffant auffi-tiien les beautés Se les avantages de l’Eloquence ,
de même que la force des móts, il étok fak pour fentix la nécef-
fité dè remonter à lia caufe de chaque mot, ôc d’en fixer le feus
propre êc primitif ; ces recherches étymologiques font donc
honneur à fon génie &; à fon goût : quelle idée idoit-on par confér
quent fe former de cette phrafe d’un Académicien qui, parlant de
Corntffiçius , s’exprime ainfi : « La fcience de ce Romain , quoi*
» que du premier ordre, ne dédaignoit pas de s’abftiffer j-ufqu’aux
» matières "purement grammaticales, puifqu’il s’étoit appliqué« la
m recherche des Origines- oru des Etyrrjologies de la Langue
» Latîhe. » Ne deaaï^ûoit pas ! Ne diroit-on pâs qùe lés iqots
devofewt êtretrès^flatrés ..dèàâé' qybnVoulokfeien s’oeeùpe-r d’eux ?
qa’uu^hl efprit ne fanrok, làns fe rabaifer, s’-ooeuper derf'Ülléi
m^ns du langage, rëMionter à'l?Origine des mots , en pefer la
forée ? que les Sciences -font plus nobles les nn^s que les autres'?
Il faut efpérer que le teraS n’efb pas éloigné oh l’on craindra de
s’exprimer ainfi^ 8t bu l’on f&garder-â comme une vérité incontef-
tablè que la-Scnence Etymologique.eft la bafe-de touae connoif-
fancè, que c’eft par elle qu’ondokeomm-enoér toure étud-e.
N ’omettons -pas- qu’on V Oit danStesMémokeS de l ’Académie
dés ïÿfctipfd©.^ ’ât I I l .M t /i .) une Difïertation
de M. Bauoelqï’ -te Une Méiaitlf d’or frappée à l’horiâeur
de Gorrtufïcius : il y^porte le$ titrés à’Augure 4c- À'itnpér-ator.
La D éd®3 Remua Ou Junôtr Geafervattîèè , lui met -fu f 1 a têtë
uiie^ouronne 'de'laurier? Au revers4 eft là l ê t e ï d f e o u de
Jupiter Am mon aux- cornes de Bélier : emblèmes très-reroar-
quables & pleins de fens.
V:A.RiR;0^. |1
Mais celui qui furpaffa-tbùs îèjs. cbneurrens en fait; d’Etymolo-
giés' oîi' d’Origlnà 'Latines , c eîf M. Teréhtjius Varroü. N ous
avons déjà Vu lé cas mfirii que Cicéron en fàifôit : îlTappelle ,
tantôt le RecAeoe%eUr le plus /(bigleuxK de VAntiquité ) ' ,
tantôt itn ftainme einincni èn gènbé & chjçavbir.
( i J Dans.Ion Brbtbs,