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de feu facré, comme les Gentilshommes ont encore de nos Jours
le droit de Chapelle.
C eM e feulmoyen de concilier Ta fageflè de Rome avec fes
origines. Si Rome n eut Sté qu un -amas de brigands, les Peres-
Confcripts ne fe ferôient pas concilié tant de refpeêt:; Rome fe
feroic confirmée de fes propres mains p elle n’auroit pu paffer æ
l ’inflant de l’état le plus désordonné à l’état le plus.policé ,.!e plus
fàge* Elle n’auroit pu. être fufceptible de la Législation de Nuraa.
Ce n’eft qu’une réunion d’hommes vertueux; à leur aife & qui
ont une grande élévation d’ame, qui puiffeht faire les établiflemens.
qu’on prête à. Romulus, ceft-à-diré, au Roi-Soleil,. à la Divinité
Suprême*
Ce ne font que de tels hommes qui peuvent établir un afyle pouf
les infortunés ; qui peuvent défendre qu on pafle au fil de 1 épée 1«&
jeunefle des Villes fiibjuguées, & qu’on faifife leürsWes en friche g
eux feuls peuvent inviter Tes hommes juftes à entrer dans leur
confédération, fit partager avec eux leurs privilèges-de Citoyens.:
Tels on vit les H’abitans de l’Helvétie ménagerie fang- dans le
tems ouils s ’affranchirent d’unpoug qu’ils trouvoientinfiipportablej
fe lier & s’aggEandir par des Confédérations réciproques ; recevoir
dans leur fein ceux qui voulurent avoir part à-leur liberté & à-leurs
avantages ;;donner aux hommes l’exemple du plus grand'- courage
uni à la plus grande modération. C’eft qu ils n étoiénrpas des brigands;
qu’ils tenoient, de même que les Fondateurs de Rome, à un
foi fit à des revenus qui leur donnoient des moeurs i & qa’ayec des
moeurs,.on fera toujours capable de grandes chofes*
P R E L I M I N A I R E. c>
A R iT X C L E V I.
ÇA U S E S ..... ’
DE LA et. ÀND EUR DU PEUPLE ROM Al ïL
; r®. Stfn ginie'&fçn habileté.
T els furent les commencernens des Romains ; mais comment
pÆryin^^nt-i^s<à utvpoinf de pniflançc uniqqe.1 Comment purent-
ils fùbjuguer infenfiblement les Peuples de, l’Iralie % fit enfuite
toutes les Nations polieée&I.
De très-beaux Génies -^e font exercés .fur, cette IntérefTante
queftion. Ils ont indiqué un grand nombre de caufes de cette
E élévation étonnante ; ils les ontpuifées dansdes. moeurs des Ro -
mains.^da-nsdeur .courage , dans, la forme de leur gouvernement,,
dans leur éducation , dans leur, grande habileté dans, l’Art de la
guerre;, dans leur confiance à toute épreuve , dans leur foif dé^
vorante de la gloire, dansleur ambition orgueilleufe, dans cette
profonde politise avec laquelle ils tenonqoient toujours à leurs
quand ils en crouvoient de meilleurs*
Leurs. Rois fit leur*Co-n fuis ; contribuèrentégalement à leu*
élévation* » Ses Rois.,., dit un. Ecrivain iliuftxe v furent tous- de
» grands, perfonnages >on ne trouve point ailleurs dans les HiC-
» terres,, une fuite non interrompue de tels Hommes d’Etat St de
»; tels Capitaines*;** ,>.s. ,
» Rome ayant chaffé lès Rois,. établit des Confirfs annuels j
» c’eft encore ce qui la porta à ce haut degré de puiflance. Les
» Princes ont dans leur vie , des périodes-d’ambition > après quoi*
» d’autres paflions St l’oifiveté même >fuceédent ; mais la RépuK