
À R T I C L E _ I I .
Romains quifèfont occupes- des Etymologies de ïeùr Eangue^
jOËs-queles Romains,commencèrent à cultiveras ScLepqes 6c
â perf^ioiMreE leur Langue , iiSjSpccupereatjdpsptynplqgie^
Latines : ils fentirent- fans pèine que çette.pc^noiffan^e'pquvqiü
feule leur donner une jufte idée .de la valeur de leurs mots ; qu’ils
ne pouvoient fans elle , en faire 1 application la pli|5 exacte j ni
.donner, à leurs Difeo^rs ,cettp vérité, ce |tç;!éner^e qui .peuvent
.feules animer les tableaux de la parole. Gic&ûn, q u i, îT.Géfar
n’ayoit pas écrit, ferait le plus éloquent desRomains, Cicéron
Juge que pqrfonne nerécufera fur cet objet^s gdrelfant a Varropi
dans fes Queftions Académiques Tlui difoic 'que .par fes Ouvrage^
fur l’Etymologie, il étoit éqyerçu une four ce ^ lumière pour les
Poètes mêmes-, fit pour tous les. Latins, à Tégard des GQ^diffànçes'-
& 4esmQts. Il.venoit delui.dirç: cfrnôus-etions erq^s^&^üra^g^rs
» dans notre propre Ville i. vos Livres nous oqt- fait, retrouver .çn?
.» quelque forte notre maifon ; nous p.ouvons<du ruoi*n^con^Q||^e'
» le tems ,/la nature 6c le lieu de notre. exiftêncéf^Vpus„ ay ez
» débrouillé à nos-yeux l’âge de notre Patrie, leséefcription^des-
» tems , les droits des cérémonies facrées , les fondions des-
» Prêtres y la difcipiine domeftique.ôc celle de la- guerre ^ l.pm.pla-'
» cernent‘des régions ôc des Villes , les noms , les genres les-
» devoirs ,. les caufes de, toutes lès choies divines & hum.aiues ,».-
Mais rapportons fes propres expreflions ,, 6n les àimera miemc
que notre foible traduction;.
Sunt, inquam, iflaVarro. Nam no f innojFrâ ur£e peregri*
nantes y ermnufque tanquam hofpites, tu l übri qiiaji domum de*?
P R E L 1 M I N A I R E. xj
Idupcerunt ; ut pof^mug^ aliquando ^-‘qui ■&* ubi ejfiemus , agnofcere.
Eu eetatem patria -, ûç^dqjcripùones tempdrum-yM facrorum jura ,
tuSacerdotum munera y tu domeflicam , tu bellicam difciplinam ,
tufidem fegi&num & -locorkm , tu omnium pHH
que remm noiniria y généra ), o fficia, ca-üfas aperuifti : plurimùmque
Pô'etiï&inèjîris- y onùiihôque Làti ’nis SC îittkris lurninis attulifii ,
& verhïs,' ■
E l jG^L-LUS, Jurifconfulte.
Le plus ancien Etymolqgifte Latin dont nous trouvions des
t r a c ls j éft un Edÿs Ç all-us,' cité par'Varrôn : il a voit compofé
un ôuvràgë*ïùr la -fi'gMnc^tlon des termes de JurifpTudence. Il
•n’êâ pbinpé'tonnant.que le premier Etymolqgifte Latin ait été un
Jurifconfulte. Chez; tous les Peuplés qui ont une Légiflation, les
‘ mots éonfacrés 'a ^ëetteLcfëFtee fe trârifmetterft 'inviolable ment de
génération emgénératian, malgré toutes lès altérations du langage!
enforfee qu’au bout‘d’un grand nombre de "fiëcles , le Droit fe
trouve eh quel que ' maniéré une'LaVgue furanftée dont onn’eAtend
pïusH'e’s mS-ÈS ' on dhdbnc fpr'èél, pour ne pas parle t une Lartgue
inconnuej^sée remoneear.à l’or^^élde ces mots;, '6cd en'rétablir
la vigueur & J*âatelli”gfejicè. Dès-loréla Sfeience-Etymologique
^.evjéht pounceux qui fe voçtenrau Droit, un objet; de'quemïerè
"'nécelîieé, d’autant 'plu^ important qi qu’il porte effetatie’llement
fur la fortuné, t les-propriééési^l’exiflence de chacarf des 'individus
de la - SqçiéiN&~ C«r*avantage feul devxoît faire; aimer la Science
Etymologique à . tous les hpiiépfesyv.
, "Nous auriâias'pu faire, la', thème remarque dans nos Origines
Fran^oifésr no$ premiers Ecy'mblogiftesr6c ceux qiii ont foutenu
1®?. plus grands travauxà.tceïp,égaxd,, onË été des; Jurifconfulte.s f
"Jle Pféudent F au^het , Etienne Pasqüier. , Des L aùrîe.rès , Do
Canss-, T err-^ssôn, 6cc.”