
nof» pour lui , qu’il les fit graver à llentrée- des Temples &-des
Monumens'cODftruits avec les,riçheffes enlevées aux ennemis,
Accius S’éroit anffi exercé i'compotes des Annales ^fimiration
des Poêtes quil’avoient précédé.
Les Romains étoient embarràfTés à qui donner la palme entre
pacuve & Acçiüs : ceiuidà était plus fa vaut, celui-ci plus élevé i
6’eft Horace qui npusl’apprend;
Jmliguur quoties uur utrofitprior, aufirt
pacuwiïs êàSifmàmfenis, Accius altu<
Quintiiien en jugeoit à peu près de mêmç.
AulueeUë^raconte que Pacuvius s’étant retiré fur la fin de fe$
jours à Tarence', pays de fes | S £ | énr.la vifite d’A e « » q «
alloit en AGe Mhqne celui -ci lai lut fa Tragédie d Acree | a .
cuve y trouva de la ndbleffe &.de l'harmoniej
& mardifférés : » cela Ht vrai, dit Aççius , n)aisjl.en.pi|^|^^
„ pries comme despommes, qniriepeuventménrirfileles^con)-
» mencent par Être vertes 8c dures <}“ '
porta du jeune Racine fût plus féyere encore , 8c peut-etre
moinsiùfte. , ƒ •- fwÊÊÊÈÈ , , ,
On raconte an autre bon mot d’Açdus : qqelqu on jm ayant
demandé pourquoi Une plaidoit pas Qu oiqu ’il entrant d e g g |
c b fur le théâtre , il répondit : - dans I P Ü M S Ü H ü t
„ me plaît; mais au Barreau, je ferojs obligé d’entçndrç des çhQ;
» les qui ne me plairpient guere^)]^ , _ r ,
Cicéron nous a copferyé dans le fécond Livre des Tufculangs
un Fragment d’A w e n uS Vers fur Promethée an Caecale
oue ce Poâte avqic traduit d’Efchyléj'« morceau nous dtfpenfe
d’en citer d 'a u t r e s , pnifqûé B g g j fnffifant pont donner une
idée de la verfification de ce Poète : ainfi nous nous contente-
— - f rappp^pp - ...... .... ' ■ . ...... m ï.tons1
rons de ce morceau tiré, de (a Tragédie des Myrmidons, & dont
on pourroit fe faire honneur comme Epigramme :
Tu periinaciam ejfe Àrchiloche hâtif proedicas,
Ego perviç^i^m^ixi^meutUiViÇlç j
Nam pirvicâêem dicis me ejje & vincere
PerfaçUe patior, pertinaciam nihil mot or.
H<zc fdftes fequitur, illam indoclipojfident,
Tu, addis quodvmo e jt, demis quod laudi datur.
“ Archilbque, tu dis. quelc?eft Opiniâtreté : jé foùtiens que c’eft fermeté, 5c
” fouSis Pas d'y avo‘r recours : te fouffiirai patiemment que ta m’appelles
*» ferme, je n’en rougirai paîf/'C’eff la qualité dfes Grands Hommes , les fot*
» feuls font bpîtûlttes. Tuf me prêtes un défaut, tu m otês une vertu ». - !
A F R A N I U S.
W Afranius dtolt un Poëte. Comique qui vivoit en 6$4. Giedron
loue la fubtilitd ‘de fpn génie & fon éloquence : mais Quintiiien
qui ne loue pas naoin,s fon èfprit ,1e blâme de l’indécence de fes
fujetsf Suétone' dit que fous lesrégne de Néron, on joua une de
fes*Piécèsr dont le fujet étoit Romain, intitulée I’E mbrasement',
& qu’ôn abandonna aux Comédiens des débris de la maifon qui
brûloit : c’étbit un prélude digne de l’embrafement de Rome que
ce même Prince ordonna,1 à ce qu’on allure, & pendant lequel il
chantoit fur la lyre l’embrâfemént de Troië.
Cicéron nous a confervé un fragment de ce Poëte au fujet des
remords de la confcience (ij ; il yenoitde dire qu’on doit défef»
pérer deces pécheurs qui ne reffentent aucune douleur de l’igno-
minie & de l’infamie à laquelle ils font voués : qu’il vaut infiniment
mieux être déchiré par la confcience : c’ëft, ajoute-t-il, ce qu’a
fort bien mis en oeuvre Afranius j car au moment où un fils dé-.
( 1 ),TufqtJ. Iâr. IV.
Qrig. L à t .