
Les Perfes Ôc les Cananéens. avaient Ae-même ufage. L ’Hiftbire
Ta crée eft remplie de.traits relatifs au Culte des hauts lieux 6c de
leurs .bocages ; &' à la guerre que leur-déda-roient les Princes les
plus religieux du Royaume de Juda,
Les Hébreux eux-mjêtnes adoraient fur des hauts lieux jufqu’a
ce. qu’Us furent .ejevenus maîtres ,de la (Montagne fainte fur 1a-
quejle ils élèverent leur Xemple,
« T put ce quemoiis ayons déjà- "41e au fojet des Tombeaux faints
placés fur montagnes, fert égalaient de preuveàüceque nous
venons de d^re, ainfi que la..coafi:tu£tion du Capitole fur la mon-
xagnede Rome, fainte entre toutes. parée quelle dominoit fui
joutes les autjres,
QK i v .
' Culte de D iane,
Tous ces Peuples honoraient le Splèîl & la Lune : ffin etoît
«de mêftie des Celtes : les Germains, au rapport de Jules Cefar ,' (j)
jfefvPient fe Sbleil i, la Luriè' Vul&aîn,
Dans la prbfcriptïon que fit le Roi Canut des fuperftitions de
Ton tems , il y joignit celle du culte de la Lune. '
Nous avons vû que les Scythes adoroient cet A lire fqusle nom
d’Artimpafa ,'de même que les Grecs fous celui d’Artemis, l’Ar*
jemife des Cariena,
Nous en retrouvons des traces chez les Peuples Latins : Il ait
certain que Carna, femme de Janus, & Carmenta , ôu-Nicg-
Strate , meré d’Evandre, font autant de Perfonhàges allégoriques
, par lefqûeîs ces Peuples^ défignoient la Lune , cüthme
nous l’avons fait voir dans l’Hi flaire du'Calendrier (ffPjf’
J|j| ih . vi.h ;
C ) Fts-1?1-
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Sx on raxTembloit les Divinités particulières de chaque Peuple,’
auffi peu connues que l’ont été jufqu a nous Carna & Carmenta
on trouveroit une foule d’autres exemples du Culte de la Lune
chez tous ceS anciens Peuples.
C’efi certainement elle qu’on adoroit à Aricie fous le nom de
Diane, & dont on prétendait que la fbtue y avoit été tranfportée
de la Tauri.de.ou Crimée où elle étoit également honorée fous le
nom de Diane. On a fait diyers contes fur cette Diane d’Aricie :
comme ils font relatifs a d illuftres Peifonnages Grecs , nous ne
fauripns les omettre.'
Ce-lac d’Aricie étoit appeilé le miroir de Diane : & l’on ne
pouvoir faire entrer aucun cheval dans cette forêt, fans doute
afin qu’ils n’y caufaffent point de dommage. Mais on avoit forgé'
la-deflùs un 'conte que nos Mythologues Hiftdriens n’ont qu’à
Regarder comme un fait hiôorique inconteftable. On difoit donc
« qu’Hyppolite , fils de Théfée , ayant péri par la trahifon de fa
■ belle-mere, Diane chargea Efculape dè le reffufeiter, & quelle
* le tranfporta en fuite en Italie, où il époufa la Princeffe Aricie :
» qu ayant été enfuite enterré dans cette forêt, on la çonfacra ,
» avec défenfe d’ y biffer entrer des chevaux-, en mémoire de ce
» que ce Prince -avoit perdu la vie entraîné par Tes chevaux dans
» d’affreux r précipices ».
Si on avoit fait voyager Hyppolîte jufqu’à Aride , on n avoit
pais plus épargné les pas de la Divinité qu’on y adoroit, puifque
c ’étoit la même que celle qu’on avoit adoré en Tauridç, & qui
y avoit été apportée par Greffe & par Iphigénie. On doit être
affez étonné de ces grandes aventures & de çés voyages faits'
comme par la main des Fées. Voici les motifs qu’on en dorinoit
& qu on n a aufli qu’à prendre au pied de la lettre.
' Lorfqûe les femmes de Lemnos eurent formé le projet de
| Orig. Lut. •