
d’eux, au moment de l’învafion générale / s’étoit emparé d’une-
part qu’il avoit trouvée toute faite parla Nature elle-même , qui
fèm-bîoit s’etre plue a ies deffiner, à couper l’Italie par grandes
cafés également bornées par- la mer d’un-, côté , par l’Apennin'
de l’autre, & féparées les unes des autres par. un fleuve plus ou*
moins confidéràble. Chaque peuplade «avait eu qu'à fe jetter*
dans une de ces cafés, 8cqu’à en tirer le meilleur parti: poflïble,.
Alûfi s’ étoit peuplée l’Italie pajnfli’étbifc Formée la émfcbf politique
de fès Etats, lorsqu’on fonda cette ville qui devoit les en*
gloutir tous*. I M
TaBt&aa &^jîtûatiên refpecémedes aürûjns. dil-lSs
Fondation ..de Renie* j
Au Nord de l’Italie-, entre les. Alpes 6c. le P© -, étoîent les:
Gaulois Insubriens.
Les Nations iûivanees s’étoient établies^ l’Occident ,, entre
l’Apennin & la mer en delcendant du Nord au Midhr:u
Les Liguriens, qui s’écendoient du Pônjufqu’à la mer- dé
Gênes au- Midi-, 6c depuisde Yarjufqiùà l’Ârnus au pied;
de l’Apennin»; :
Les Et RUIS^UESou Tofcans, depuis l’Arnus jufqù’âu: Tibre,.
Les Latins , depuis le Tibre juiqu’au Lirki.' .?
Les C amfaniens , du Lirisjufqu’au Silarus^o
Les L ucanie N s^& les Bkutiens occupoîenttout féLas de-
puis le Silarus; jufqu’à la mer, 6c depuis lamer en remontant
du Midi' au Nord jufqu’au Br'adanus..
A l’Orient, entre l’Apennin. 6c. la mer, en continuant dé remonter:
du. Midi au.Nord.? ©n renc© ntr oit les. Nations. fuivantea.
r Les A euliens , entre le .Bradanus 6c le Tiferno..
Les Samnites , entre le Tiferno, le Vomanus 6c le Vulturne.
Les Sa b in s , au centre de l’Apennin , entre l’Anio qui les
. feparoit- dés Latins, Ôc.le .Nar qui les féparoit des Ombriens.
Les Ombriens , au Nord -des Sabins 6c des Samnites j ils o.c-
. cupoientie refte de la bande Orientale jufqu’au P p , feul
.pays qui leur relfàt 4 e? vaftes poffeffipns. qWils avoient
eues autrefois en •Italie.., |
Au Nord du P,o, au Septentrion des Ombriens,-cf autres,Gau-*
î.oisàppel^SÉN>aé^>is, C^nomans 4'^enet^ , ôcc. 8c qui
entamèrent ég^Ienq«nc les Ombmçns, leur ayant enlevé, une
portion' confidéràble du terrain, qui letif étôit reflé. '
Ce font là les Peuples entre lgfquels étoit partagée ITtaîie ,
fept fiécles enyîçont avant notre'" Ç r e 8c qui étant, eux-mêmes
fubÆvifés par Cités ou par'Tribus,, formoient autant de Ligues
confédératives qui fe te riment mutuellement en refpeci , 8c fe
maîhtenoiènt dans le meme état par une efpéce d’équilibre,
nomme de« os jours les Républiques'Suides.
1 1 1 .
|L'éir^ftbjfemè' & ÿè^-êaüjh^'i
Ces Nations cantonnées aînfi dans deslimitesqu’éllestenoient
de la Nature, placées .d&ns lé^pîjUS beaùdol, îdjïs'Ie. climat le
jplu^jheureux,; ne penfçrept qu’à jouir de nés avantages & Ce li-
,v,r.er£ nt au plaifir de ,cultiver unj:errainrauffi fertile. Les coteaux
délicieux d^ l’Apennin^qur fpnrniüpient dés'fruits en abondanc
e ; les ijorrens 6c les fleuves qui en defcendoiêntformaient de
•riches prairîe,s. où, paiflojent de,n ombreux .troupeaux-, a y e c le fe -
xoüpsjde -ces troupeaux , 4ÎS /ploient rapporter à leurs -champs
récoltes les plus abondant©,^.,