
gne limmeniïtè, tout ce qu’il y’ a de plus vafte, de plus profond''*
aucun mot par conféquent nJéçoit plus propre à délîgner le de*
gré le plus élevé, ce au*dèla d!e quoi on ne peut aller.
D’ailteurs, on trouvera dans pos Origines Latines des détails
intéreflàns fur chacune dés radicale# primitives|qui ont corn;
couru à former toutes ces Tejminaifons.
D e quelques, autres Permihaîfgns fâufjement atnfi nommées'.
Les SaVans qui ont dreflé^ des Liftes des-Terminaifons La^-
tînes -, les ont infiniment plus étendues i- ils y- ont; fait entrer
les mots terminés en cep, cip, défais gd çu s , cox : diçgis bu/im^s >
/ e x , ficus, fier, fiuus iger.: etutu, dans Je fefls de .foret -,
f i tg u s g fu fg ^ x t im t s , 1*ôcuit vçdus£,pârits'i & C . H
Mais toutes ces prétendues Terminâîfons font autant de mots
Latins qu’on s u é fî d’autres pour en. former de' nouveaux^ Sc
dont la réunion conftitue. autant de mots ,‘ïq.ui -ne peuvent en-r
trér danslà daflode ceux quenous^ppeUons dérivés^formés'd un
nom & d’un terminatifT'mais qurentrent n]éce>fTakerrient dân$
la clafle des mots que noUisappellonsBi-NOMES^ cefi-à-dire,{com*
pofés de deux Noms.
Auflî, on les trouvera, conftamment fousceae dénomination
dans nos Origines Latines.
- C’cft ainfi que erp, dp ^ÔAns prinçeps; princiglum^ dérivent du
mot caj>.,:fête. I
■ Cidüst âu Verbe caedo, couper, tailler : j & , de fera,. : porter’.
ifiagus ofo un-, primitif qui apparfti<nt i la kimUe/aga*, pna-fagfaim,
■ Sec., tinus:à tenee* vox§ y à p& à vorq», &c.;M
Il n’eft pas étonnant-qiifon ait confondu toutes ces ehofe?
dans un tems où. l’on n’étoit conduit dans les étymologies par
aucun principe certain & oùJ’gû alloit à l’ayenture > mais il en.
P R E L I M I N A I R E .
sé'fiiltoit une obfcurité , un défordré qui ne pouvoit qu’arrêter
les progrès de fefprit humant.
Si nos Origines Latines deftirrées à produire un effet contraire
ftf^tkremués du Public^avec la même indulgence & le même
emprefTcment que les Volumes dont elles ont été précédées,
nous ferons prefque fors:Savoir rempli nos vues : & ce fera un-
dédommagement bien flatteur des travaux immenfes donc ces
Origines, font le réfultat, 5c dont elles falfoîent un des principaux
objets. Leur feul fucccs nous auroit prefqUe confolé d’avoir
moinsVréufli' dans les autres , puifqu’U n eft aucun homme
de Lettres ou d’Etat qui ne foit âppëllé à avoir quelque con-
noiflânee' de la Langue Latine & qu on ne fâuroit trop en
applanir l’étuder.
G’eft for-tout pour vous.?. jeunes gens, que je travaille : je gémis
quand je vous, vois obligés de pafler à travers ce’ cahos des
, Etudes Latines-, qui m’onc fifouvent affligé moi-même : ne
foyez pas effrayés de la longueur de ces origines : vous les aime-
SBajjg ^j’ën-îuis for ,' des que vous y aurez j.ètt;é les yeux : & vous aurez
quelque reconnoîflahce fans doute, pour celui qui fe livra ai
tant de peines pour adoucir & diminuer les vôtres.
tin du Difcéurs Prèliminair**