
L I G U R E S.
Les Ligures étoient ce Peuple de l’Italie qui habitoit les c tes
de la mer entre la Provence & l’Etrurie, ce quon appelle aujourd'hui
Gênes & fes rivières. Ils étoient donér bien nommés , du
même mot L i, L iu , eau, dont nous venons de parler, & du mot
Gur, Ger, vbifin, près.
L iu Ger , près de l’eau ; Lu-Ger , terre de 1 eau.
Àulïi plufieurs Peuples portèrent ce nom. I l y eutdesL igures
EnEfpagne.
Dans lès Gaules.
En Sicile.
En Germanie.
Dans làThrace.
Dans la Paùnonie.
Ligüria , aujourd'hui LiviiRÈ^rès deWbonnè, lieu abondant en
,.,,-eaux. ■ ~ - • - ‘ ■ ,» ■ '■ .. r .
M A R R U C IN S.
Les MarruGins étoient un Peuple Sabin, placé, au reversée
l ’Apennin,Je longue la mer Adriatique^ à la H H M H B
l ’Aternum. Leur nom eft compofé de divers niots qui peignaient
leur fituation : Cin fignifie tête ; Ru ; tuileau ; Mar , haut :
««Peuples placés à la tête des fleuve* qui defcendent des mopta.-
ÿ» gnes élevéejs »V - : pOPline
rapporte ( L«iv. II. ch..83. ) que danscetteÇontr<^^ un
Romain
d’oliviers, fut tout-à-coup tranfporté avec fa terre d’un cote a
l ’autre du grand chemiri.,-
L ’excellent Auteur des Siemens iis
ce fait plus aifSa tranfcrire^qu’à: croirez- il regrette qu’on n ait pas
dit ce que devinrent les plantations dônt ce chàmp d’oiiviers prit
la place: a0. ce qui remplaça le champ d’oliviers tranfpl|nté fi
Subitement*..
P R E L I M I N A I R E . c lv ij
Mais c’eft un événement trop commun dans les pays de montagnes.
De mon terris , une vigne , avec les arbres qui y étoient
plantés, prit la peine d'abandonner fa place & de s’aller pofer fur
un pré'î.le Maître du pré fut fort étonné de voir fon pré devenu
Vigne,; le poffeffeur de la vigne voulut la vendanger : cela vous
plaît à dire*, répondit l’homme à la prairie; c’eft bien le moins
quej aye le raifin-pour me dédommager du fourrage que je perds :
je fuis d’ailleurs dans mes bornes, fous mon ciel ; allez chercher
le .vôtre : de-là un procès que lé Souverain termina , en laiflant
la Vigne au maître du pré, & en donnant un dédommagement à
celui quiavoit perdu fa vigrféjÿ une: maniéré très-aifée à concevoir
& très-conforme aux Loix;de JaPjiyfique. Çette vigne étoit
fur un côteau ; des pluies abondantes l’avoient détachée du fo l,
& formant une nappe par-deffous , elles l ’avoient fait defeendre
dans la plaine tout d’une pièce, acaufe du fort riffu que formoient
les racirf§S,de toutes les plantes qin cbmpofoieht la vigne. Un roc
nud remplaça la vigne, & un pré fut changé en vigne : il en arriva
ainfi au champ d ’oliviers.
M a R s e s.
Les Marses , autre Peuple Sabin, habitoit uft pays extrêmement
montagneux, & dont le centre étoit occupé par le lac Fucin. Ils
.étoient donc très-bien nommés, des mots Celtes Mar , élévation ,
montagne ; Si, C i , eau ; « Habitans d’un Pays élevé fur les eaux ».
- Ils avoient pour Capitale Marrubium, nom dans lequel entrent
également les mots de M ar , élevé ; Ru, ruifleau ; & celui de B i,
. pâturage, prairie: Marrubium étoit placée en effet dans des prairies
près des bords du lac Fucin.
O m b r i e n s .
jb.es Ombriens furent pendant plufieurs fiècles maîtres d’ung