
n’a jamais pu déterminer d’une maniéré fure le régné de Nitma*
At ce Législateur de Rome de ce Prîece pacifique, qui (accéda,
dit-on, à un Prince turbulent & guerrier? Si quelqu’un dut s’a£
furer dutemsoie vécut &c régna Numa ,< eleft certainement
Plutarque qui entreprit PHiftoire de (à vie ; telle eft cependant
la maniéré dont il débute.
» II y 3 auffi femblaWement, diverfité grande entre tes Hifto-
» riens touchant le teins auquel régna le Roi Numa Pompilius ,
*> encore que quelques-uns veuillebt dériver de lui la Nôbîefte
» de phifieurs greffes Maifpns de Rome.
Il dit enluite que fuivant f opinion ©ommune , ce Roi avoit
été le difciple & l’ami intime de Pyth?gnre, quoique , félon quelques
uns, Pythagare ak vécu cinq •générations plus-tard*.
^.Cependant, c o m m e «itfeM oit prendre uu - parti-,* il sfè- décide
.»on pour le plus vrai , mais pour -le pîu^ .çonvenable l » ce nb-
» nobftant,dic-ij, nous ne laiderons pas non plus de.noueher par
» efcrk les cbofes dignes de mémoire que nous avons pu amaüer
» du Roi Numa ., en cornmentant à l’endroit qui nous %mble
.»de plus convenable^
Tel éeoit encore 4e peu d'exaélitude* de ces cems-la ; qu’on
me pouvoit décider ifî. Numa avoir eu des âfô ou non : plu (leurs
familles Romaines prétendoîent defeçndre de ce Roi par fès’qua-
tre dis , Pomponius ,Pinus,Câlpiis, Mamercus : les autres prér
tendoient. que eeS généalogies étoîent; fuppô fées-, & que .Mima
n’avoit eu qu’une hlie^PJnmëe Pdmpiiia i-qui époufa Martius Sc
qui fûyt mere d’Ancus Marti us, quatrième Roi de Romç.
Appelle CHEFélu , & pourquoi.. J
Obfervons, relancement k Numa, une épithéte que lui donne
Ovide , qui lui fut commune avec Pythagore, qui étolt relative
à la fagede dont il faifoit profeffion , & à laquelle cependant aucun
Savant n’a fait la moindre attention 5 nouvelle preuve de la
négligence avec laquelle on a écrit l'Hiftoire des premiers fiécles
de Rome. Cette épithéte eft celle de chevelu, nom fous le-,
quel on dëfîgne ces deux Sages.
| te jeune Pythagore , dit M. Dacier dans la Vie de ce Philo-
» fophe, croiibit tous les jours en fageile ; la douceur, la modération,
la juftjpe , la piété, paroiffoient avec tant d’éclat dans
* toutes fes par§les & dans .toutes fes aâions , qu’on ne douta plus
» de la vérité, de l’Oracle, & qu’oa -regardait déjà cet enfant
» comme un bon génie yeaupomlefalut des Sauriens. On l’ap-
S >, & pqr-tout où il paftoit. on le comhlok
» dç bénédiâions & de louanges ».
Tel fut également le nom qu on donnoit à Numa il fut appelle
Ie 2 - à iQylde que nous fommes redevables de cette
anecclotë. Voici fès propres termes ; ils font dignes de remarque:
c’eft au fujet du Temple de Vefta que ce Prince avoit fak bâtir.
Quai, nunc are vides , Jlipulx tune teBa videras :
. , jEkparies lento vimine textuserat. ; Jiicjoçus existais , qui fujlinet atria
TsiUc erat intonjî regia magna Nxmoe.
3Rafl. Uib. v i, lÉ ï.
« Cet édifice quî eft aujourd’hui couvert d’airain, n avoit alors
» qu’un toit de chaume : fon mur netoit qu’un tiflu d’ofîer. Et ce
» lieu qui n’eft à préfent que le veftibule du Temple de Vefta ,
» étoit alors le grand Palais de Numa le Chevelu ».
L’expreffion du Poëte eft plus énergique même, plus fymbo-
iique '.qui ne tondit jamaisfes cheveux.
Voilà donc deux des plus grands Hommes de l ’Antiquité^ tous