
pût jamais fe rendre compte de leur-maffe. Mais, peut-on dire èon-
noître comme il faut ce-dont on ne pept .jamais fe.rendre ,çsoçpte';
iÇÆ q ifoq nefaurpitcafer ?
Il n’en .eftpoinç de mêmeid^j au lieu dp cette ma^Te^d^efie
de mots Latins,mis bout-à-bout dans- lSÜi'âl«^àî'|es»
chacun d’eux eft toujours ifolé fa$s aucun,rapport.a,y^c^c|.u^’qui
lejpricddçnt,^ qui le fpiyent, nos .Origines ,/Latip^,offrent un
nombrcd^termirié & ppudjtendu}c^ pgti|§,Di^jonnair^^e Q^fes,
de Familfps entprL lefquelks, eft diftribu^e la mafte eptierejdes
mQts Latins,. r
Çette.diftrif>utiÂneft prife dans .la naturelles motsnrpên>|ÿ elle
n’eftniarbitraire, ni difficile à falfip: lef ^ ^ vif(55^ ÿ M rr9qg.çr
4 ’ eux- oe.èmes fui vânç la. racine.,à laquelle .fis, appartiennent ƒ-tans
çèux qui fe rapportent au même chef > t^e, jo n c^ l^ . çofqp.t|^ que
pour;un ; il fuffjpde favoir lejgdicaLdc .chacun^ cds tp p t s jo u r
avoir-l’idée h plus cprpplette de fienfe^bLef j ainfi qu’un Ç£n4®l
d’armée qui ne pourroit concevoir l’êniemBle, d’unesarmée^ dâflt
.-tous les Soldats ferqipnt ifolés, ? le,çon$pit trgSrMen au moyen des
grand^divifions dont les Chef? lui font connus : il en eft de même
des Langues;avec cet ordre, on pgryiqpç fanspeine à connaître
1 Cniçnftîie ?dç, ;leu£S
JEnlrjangeanc jefj^^fiivbre. tous fqs
nipcs Igtins , en n ^ â nKF^s'fe?Âiîl' pppi^les^âHjr JS^ifif^iÇrd’çQ
pofféder quelques cenfaînes de tres-fimples, on a deux ou tVois-
cent fois moins de"peine, ibfaut deux o^trok'cène"fois moins
de temsfon a deux plt»s dé jouiflance : l’on
nçut ap.prçndré lesrpoÈs Lajtïn^ en un p|>|ce de .tems kjflniment
pipi court 5 & àpprcûdr^afe-là mêmefi p|u^Cffisc ^apgqes daqs ce
feuiefpaeede temsqu’exieepitauparavantlafeuie écudedçs rcjpts
Latins.
A cela
A cela fe-joint un autre avantage précieux :c ’eft que tous ces
anofs étant ainffiçiaffés • fuivanc leur 'origine , on voit aulïï toc
hriilér de nouveaux rapports ihfiniment flatteurs, & qui empêchent
qu on puifîe jamais lés oublier : c-hacun d’eux porte avec
foi la râifon de fon exiftence , chacun d’ eux devient un tableau
complet q|ijj;'ïf explique parfaitement, dohb toutes les parties fonr
-connues, dont on voie la Katfon avec la Nature 5 avec nos be-
foips, avec l’inftrumént ybjeal'/ avec les objets qu’on avoir à peindre.
Tout y devient d’une vérité fenfibie &t intéreflànte : les mots
en acquièrent une fo rc eu n e chaleàr, une énergie, une vie dont
ïtèéc-èient p r i v é s q u i les grave pour jamais dans l’efprit, en
fai-fâ-nç-admirer leur heureux choix.
Dès-lors ? la raifcn & l’intelligence1 s’ uniffent à la mémoire
pour M'étudie des mots ? & cette .étude change par-là totalement
déformé.' 1
Ltex-epllejace de cette méthode eft fi fenfièle , fes effets fi
frappansqu-il n^eft perfbnne qui ne foie porté en peu de tems à
défir.er d e là mettre en pratiqué i.c’eft cette efpérance qui no„us.
a fbutenu dans la reclïerdae pénîBl’ë'des radicaiix de la Langue
Latine., dans le travail fàïfidie'ux deH’ ârrangement-de cous fes
mots fous "ces radicaux, & dans les dépenfes qu’a entraîné ëe'
travail, & l’impreffion de fce Dictionnaire Latin , uniquefufqd’à
préfent dans fon efpéce , & pour lequel1 notre Imprimeur à été '
obligé de faire faire des fontes conSdérables, inutiles pour tout
autre ouvrage , Sc qui tfont pu" que retarder Timpreflïon de
ce Volume.
Q rig. Lxu\ C r.