
Mann-a, manne, formé de tmn, ban. Am-a, aime. "
Mais toutes les fois qvfil a fallu modifier;lé radical par- quel-
.qu’idée accefibire , le clafler fuivaat Les diverses, efpéces,
nette termioaifon déêlioativ.e n’a pu -fuffire. Etedut êtrè:/précédée
d’une addition, d’une fyllabe propre à défigner cette idée
accefibire ; & à augmenter par-dà mênne les dérivés d’un rqême
•radical a^aat •que.de befoié le requéroit, C’eft ce-^u’on'appelle
Tetnpinaifons {péçificatiyes : telles qüe; aiîi'a«£-is:^am^ïc-us ,
amat-,w--e, , fluvi-ai-is Jÿktreflr-is,
fies Ternamaifons Sjjgçgfîfaiiy&Sç
Tout Nom radical peut peindre fon objet comme a&if ou
comme paffif, comme pfayfique ou comme moral , .comme grand
pu petk ' îlTaudra par conféquent qu’il 's’unifie à aiftant de ter-
minaifons différentes,afin qu’il puiffe peindre des divers rapports.
Ainfî, pour revenir aux dérivés de la racine AM, on peint
par la terminaHpa aai-es, ceux qui aiment adudleraeiat, p^r la
terminaifcn at- i , ceux qui ont été aimés si-devant, par la termi-
paifon etbua^â 1, ceux qui doivent ïstre. aimés.^
Par les terminaifons, ims_, iadus, atoïy,ator-c-ulus ,-diverfes
puances dans; ceux'qui aiment.
Çe même mot forme dps Adverbes en s’unifiant aux teyminab-
-fans atoriè, icè.
Il devint Adjedif Pofièfff parcelle am-féi/w^, qui
pofiéde la yertu 4e fe faire aimer.
Verbesadif, paffif, augmentatif, &c. par d’autres terrainaifons :
AM u , j’aime. Am-®j i jerends fâvbrabiéiami,
Assror, je fuis aimé. Au-afco ,ff ai d u penchant à aimer.
Qs} voit jpar-là qu’on forme des dérivés fur d’autre? dérivés. ^
| Ainfi <LKMicuS) viennent Amicitia, amitié5 Amicè amicalement,
•en arai, amiculus, petit ami > &c.
1 LŸAmahiBs y amabilitas, au gén. : amabilitatis;l’adverbe ama-
biliter.
Ce qui donne unie fuite de terminaifons entaflees les unes
fur les autres, puilque dans amahilitatis , compofé de fix fÿllabes,
ff n’y a que la première, am ^ qui foit radicale.
. C ep en d an t c e tte multitude de terminatives fe rédu ifen t toujours
à d e u x , parce • q u’on ne d o it jamais confidérer que les
dernietes. E n e f f e t , Jotfque d ’AM vous faites AM-abiiis ,
ymus n’ a v e z que deux terminaifons à con fid é re r , la fpécificàtive ,
abU , & la déc lîna tive i f ; & lorfque d ’Am-abilis , vou s fo rm e z
A m a b i li - tg t ,is ,v o u s n ’a v e z é g a lem e n t que deux terminaifons à
confidérer , la fpécificacive itat ou itas , & la déc lina tiv e i s i car
amabil eft déjà connu.
P 5 . I I I.
Lettrés qui forment ces Terminaifons , & leur valeur.
Ces Terminaifons ne font empruntées ordinairement que de
cinq iou-fix Conformes., ,
. De la Lettre S. DÎ7CfCall-osas, Sapient-ifiîwwr.
De là Lettre T. Bon-ifas, Ac-tio, Ac-tor, hab-itas.
De la réunion de S 5c T. Mag-ifter, Min-ifter, terr-eftr«.
De laLettre L. Fac-ilis, Pen-ul^, Ag-ellar, Tribun-a/.
De la Lettre R. Anf-er, Od-or , Alt-are.
De la Lettre C ou G. Mord-ace , Il-ice, Ful-ic<z, Ful*igo.
Des nafaîesAN , in , on ,&c.Sapi-ens, opini-one, tempor-
an eus.
. Les Lettres S , T , ST, « , it yijl, défignent l’exiftence.
/s, & ijlt l’exiftence phyfiqueen particulier : is, celui qui eft.
Orig. Lut; f f