
DICTIONNAIRE ETYMOLOG. P»
vellement éteint fe rallumoit en
l’approchant de les eaux.
On a débité beaucoup de fables
fur cet Oracle & fur l’écymologie
du nom de cette forêt. Lçs Grées le
dérivoient , à leur ordinaire , de
Dodon,61s de Jupiter & d’Europe,
bu de Dodonée , -Nymphe.del’,Q-
.céan». Etienne , de Dodon , nom
de ,1a rivierefoEméepar.la. fontaine
dont nous vendfis de parler. P a ul-
m 1er fe moque de ces opiriiôris;&
dérive le • nom de Dodone , du
lôn de quelques chauderons’pendus
au* GhêHe5j& for lefquelsrida
jfrappoit, comme, on diroit 3 donjon
, din-dqnk-
Tous manquoient le -vrâk: -?@e
nom qud fot Gel^, d#S la
du-Gland .& d’une foret de Chênes,
eft le nom même primitif des chênes
, ou des grands arbres-àpjféffés
eniCèlte,
à-mat ,-haut, élevé : de 4a 'même
famille que Dun. ||
C’eft cette racine qui/jointe à
Dru’, autre* nom ,des*arbrej /“fit
"le,Grec Dendron /nom desrar-
■ fcres en général; y4
..Quant âr^én^pjdé'_'t>^.>
dans Do-Don« /elle eft fçrt ’ordinaire
dans tbutésiesjangues^ c eft
la même que dans Dù- Dum que
nous vënÔns de vôiirl On en re-r
trouve de fcmbîàbles, dans Po-Pù-
jgfff I Cu-ÇdMf/,&c/ '
DE»
Epais. 3
Du p n r i î i t i f D , é l e v é f fe f o rm a le
,,C e l t e Das,, m o n c e a u , é p a i f f e u t
épais, 5c le Latin;nafalé V ' Densws , a , um , i®;, ferré , prefle i
touffu; z.“. (épais , condenlc ; 30,.
. f r é q u e n t , r e d o u b l e . DENSita/ fllir, 'euâifteÜE Denso /'dçnfité. / ’ : denfe,-ra,.rf^erffrjei:ri s,>isperoe f„T-eer n, ,f oéuplaerif-f-i f V. Scon-
Dlsaytisoant.i;o •,•,om_,. épaiffidjfempnt, _co ride ilÔfEerNrâéee'.
i,'d p’ruÜnÎeIè 'bip ;a niiüe.r feo _O toVuéfïflGue ,f ré-cpqauifcTierl^- -
mérit.
T' B r i s .o M-E'S.t-îP , lapin'; dé PoÛ/^ 'pied, & Dafür , épars , touffu J 'biea
^ C O pS'% '?•’
Ad-D eî?s» ', - are , ferrer^ pre&c.;-
• Âd-È enSeo , pere feoreo ,
Gon-Dehswj, a, um , * dénié ; épais,;
1®. ferré , prefle- CoN-DENSO>are , épdiffir , fëTrér/faire'
Ccpaiii.ryDçrE,*N rSWK, i liemépâi?.*' CCdoînfi-lDîkejnssseAo« >,,.- ereI , 'éêptarief Téçpnar;i,s ç.ô nf-i flancfc.
P e r - D e n s w , a , um, f o r t é p a i s , l e
p lu s é p a i s r p o f l ib l e . , , ;
■ PaA-DENâur-, a , u^.,iost,épais. ; %
?&je.-DmSor,-atil,‘étve fort épaiflç.
DO RM.
'L ’ é t y m o l o g i e d e D o r m îo , j e d o r s . ,
' - - £&
pfa. D E L A L A N G U E - L A T . D U fda
eft des plqs difficiles à trouver, par-' t
trgwqu’qn manque/’ùne des deux
"bafès>inéce flair es pour découvrir t
Tôrjgine d’un mot. ’quelconque :
onfçait que ces baies font le,pny- .
fique &. la valeur du njot saffaH
iia’us^n’avoW que le phyfiq’ué,,,~-&
-nous, eîa ignô’sons la valetÈK car
nous ne'j-ivôyons, pas de quelle idée
"bf eft parti pour'Jformèr le mot' -
do*h.ire, dormir.' Lf^-ce. de l'idée
-devrepô,s;,,du dès'yeux^fermés, ou
- de l’aédp^i dé s’étendre ? Ceüxkfüi
'*yoÿent rtbût cfehs l’Hébreu, ont cru
qu’il ' vériqiri de □ ’’H , Rauntâ ,
•prononcé1 DrzüAf , & qüi'figTiifie f
^dormir ; mais c’eft uhé ét^ffi^lôgje
,tout at|*à™j|probable, ravoî/a’ai
'bord cru qrqjlyenqif de Dor,potée,
Jklgïe JjY '^XÛrmerQ pàrce qn’en
^iorman-c.les portes des yeux font
fe&nées.* Cette étymologleelî peut-
’ étfe trop'lùbtilè. '■
S voici une autre,1 On fcaiç.
, -q-ufe» â’e^deux con^rtnes ‘ fe-nïb||-
bles', la;*premiépee/é cMngé^quel-
q^efqisten [R. j âinlî-. qu’o'n
"s’accorde à dériver sle- mot'Mwt'?
de l ’Oriental flIO , -éff1
Mo'tt.
Il en, aura- été de même ic^^
' DoMMjDd^t , -û ll i Cfe uir
, mot Otiémahq# fi^iifte 1« r.epo’g ^
le filence -, le .filerice dùltQmbeàU,
du'Toïhméîl. On en a/airfAix-
.oloi's.Dt/Af^, muet, 5cç. ,
I Ecrit iJ^iUfU'.jbqndidiaitgea ep?
•Orig. Lut.
R la première de ces lettres : de-là
• DoRMtV , qui prélente exactement
toutes ces lignifications : enlorte
que ce verbe qui paroît àbfolument
propre aux Latins,tient à toutes les
autres langues.
. Quant à RaDaM, dormir, des
Hébreux, c’eft un Compolé du
.: même mot DVM , fileiice, lom—
■ meil , & du verbe Hébreu “H ,
Kan s éted'dfé', être étendu ; c’eft
'' ïïiWa moffo a êtrq ctendö, plongé
, » dans leJein du filence ? du fom-
., «.meil.'«
: On pourroit ^térune foiiîe de
mots dans lelquels la première
" ‘Tyflabe s’elt ^chargée ainfi d’un R
qui n’exifte pas dans Ion primitif :
aucune langue qui n’en contienne
um grand nombre.' q
Ilv exifte une Epigramme de
' Vüit{?è.e' au lujet ‘ de plufieurs
mots, -François; où l’on inlétbit àinfî
. «tun iî dânsl’idée de doimer plus de .
. -grâce' à leur, prononciation.., 1
Dö-RMif , -1 rré4 dormir j être én-
doTitiii.j- ç DoRWtJoi,'<37Wï>-, çnVie dé dorrrùr, ,fam-
' Dormitori,,w , dotmeur. ,
f.DoRMzîortuj,' a , um ,-ôïï Fön dort.
'■' DoRMÏiorféfe , ï i ^ dortoir , cham&ieà
- lit ; i 0. cimetière* ,-êre-, ^’endormir, fbmmeitler.
Dormzto. ,-sre, être abattu de fommoil, t ’'* 'aêviîoei rn uéhgeliggreanntd, en’oenncvhiea ladnet .d' qrtnîr ; io
DoRMÎtator, ts , qui (bmmeille.
Dormitatio, onis, l’aâion de fômmeiiler.
'••N n !