LA RIVIÈRE MOTONDO. 1 2 9
pour la cuisine, mon déjeuner n’est prêt qu’à six heures du soir.
Avant tout, les deux coupables doivent comparaître devant moi.
Il est essentiel, si l’on veut arriver au but proposé, de réprimer
toute tentative de désordre avec justice et fermeté. Les hommes
sont rassemblés et ils sont informés que la conduite de leurs deux
camarades nous empêchera tous d’atteindre
aujourd’hui un village, où nous aurions
trouvé de la nourriture en abondance.
Après avoir entendu leurs mauvaises
excuses, les deux ma-Nkoya feront ce soir leur
feu de bivouac à l’écart et ils ne
seront pas compris dans la dis!
bution de ce qui reste de grai
Puis, en marche! Le soleil est CALEBASSEAB0,»EETcmu-ersi„d,gèW
déjà bas à l’horizon, le crépusv'.," v»-**d«. v # » .
:cule s’évanouit bien vite et nous aurons juste le temps avant la nuit,
de passer sur la rive droite du Motondo, affluent du Louyi (Lui).
Demain matin, au départ, l’eau serait trop froide. Nous foulons bientôt
les herbes marécageuses, ensuite nous enfonçons dans la vase et
des flaques où l’eau finit par arriver à la ceinture. Le tout peut
avoir sept ou huit cents mètres de largeur. Une fois l’autre rive
atteinte, les grands feux du campement qui ne tardent pas à briller
sont, chacun le comprendra facilement, contemplés avec entière satisfaction.
La dernière calebasse d’arachides est partagée entre les
hommes.
13 août. — De bonne heure nous arrivons au vallon où coule la
rivière Louyi (Lui); là encore, il faut plonger dans la boue visqueuse,
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