lement un ma r é ca g e , n ou s abordons la Kamànga qui rejoint probablement
le N joko, direction su d -ou est. N o u s sommes dans le bassin hydrographique
du Njoko ; n ou s campon s non loin de la Mania, affluent de sa rive g au ch e .
Pend ant c e s deu x jou rn ée s, n ou s avons marché à travers une série de
Collines bo isé es très rapprochées le s un es des autres e t coupées par d es vallons.
N o u s n avons pas v u u n ind igène ni aperçu trace-de hu tte s. I x gros gibier
est rare; il semble à c ette époque émigrer dans d’autres districts, car, en
remontant la Machilé, n ou s en avions rencontré en abondance.
3 ¿tout. — Rassemblement de h u tte s ou v illa g e s qui, suivant l’u sa g e , porte
le nom de son c h e f Méori ; nou s sommes à la lim ite du territoire de la peuplade
des ma-Nkoya que nou s abandonnons pour pénétrer dans celu i des ma-Totéla,
tribu lort supérieure à la p r écédente; le s ma-Nkoya sont un iquement ch a sseu
rs, tan dis que le s ma-Totéla sont au ssi a griculteurs ; en outre ils travaillent
le fe r q u ’ils trouvent dans le sol.
L e s ma-Totéla, dont le c o stum e e st réduit à sa p lu s simple expression, s o n t
armés d’a s sa g a ie s, quelq ues-uns portent au ssi une lan c e effilée dont ils se serv
en t pou r prendre le p oisson. Ils arrachent sou v en t leurs deux in c isiv e s c en trales
supérieures.
Fait à noter que plu sieur s d ’entre eu x ont un profil régu lier qui rappelle le
« type ju if ». Non lo in du conflu en t du Mania e t du N joko, n ou s voyons le v illa
g e du c h e f Siboupa; au milieu d ’une enc ein te , faite de g ro sse s branche s et
hau te d e 6 à 10 pieds, se trouve un e grande h u tte centrale entourée de onze plus
p e tite s ; e lle s son t rondes, c on stru ite s en roseaux e t recouvertes de chaume.
On trouve^ dans c e tte rég ion des arbres de hau te fu taie, en particulier
le moAsoli (massivi) au port majestueux, au feu illa g e v e rt fo n c é ; c e t arbre porte
un fruit rouge de la forme d ’un haricot aplati; le s in d ig èn e s en fon t grand
u sa g e .
La vallée du Njoko a une apparence riante, bordée c om m e elle l ’e st par des
co llin e s b o is é e s , sur le s flan cs desquelles on v o it ic i e t là des ta ch e s brunes
qui en réalité, son t des v illa g e s entourés de plantations; cultu re du so rgh o ,
des arach ides, e tc .; j e p u is faire provision de c e s denrées en le s é ch an g
e a n t contre des p e r le s; c e lle s en verre bleu sont très d e m a n d é e s ,G r o s
bétail.
5. août. —- N o u s pa sson s su r la rive droite du N joko, l ’eau n ou s arrive à
pe ine aux g en o u x ; pendant la sa ison des plu ies, il e st navigable ju sq u ’au Zam-
b è z e . D e s c o llin e s . Su r le versant de l ’une d ’e lle s, résidence du c h e f Sou rou -
k ou rou kourou. Avant de franchir la rivière Iiambona, affluent du Njolço, n ou s
-parcourons un e superbe forêt de h au te futaie.
6 août. — Je trouve un p e tit la c , lo n g d’un demi-kilomètre environ, entouré
de verdure, situé dans un gra cieu x vallon ; en raison de sa couleur azurée je
le baptise du nom de Blue Wate r , c ’e st dans c e la c que la rivière Ikué (Ikwe)
doit prendre sa source; c e tte rivière et c elle que nou s traversons en su ite , la
Kueinba (Kwembaggdont l ’eau n ou s effleure le s épaule s, son t des affluents de
la rive droite du Njoko. Le terrain e st mouvant, spong ieux .
7 août. — A 6 h. 30 du matin, le thermomètre enregistre A- 2°, 5 C.
Su ivant la configuration du terrain, nou s abandonnons le ba ssin du Njoko
pour entrer dans celui du Loumbé (Lumbi).
Mentionnons encore le Njonjo e t le Ivaponé, qui se déversent probablement
dans le Loumbé.
Pend ant ces deux jou rn ée s nou s n ’avons pas aperçu trace d ’êtres humains.
8 août. — En aval de la jon ction du Masetti et du Loumbé, nous arrivons au
v illa g e du c h e f Mayoumba; n o u s n ou s y approvisionnons, c e lte fo is g râ ce à
des perles de verre b lan ch es, de sorgh o, de fèves in d ig èn e s, de la it caillé .
Avant d ’atteindre le lit proprement dit du Loumbé pour passer sur sa rive
droite, n ou s nou s débattons dans la vase glu an te de s e s bords marécageux.
Le Loumbé cou le dans un e va llé e p lu s large mais moin s belle que c elle du
Njoko; le s antilopes lechtve (Cobus léché) vivent dans c es parages.
Depuis la source de la rivière Machilé ju sq u ’au Loumbé, la marche s ’e st
poursuivie à travers un e su c c e s sio n de co llin e s en général b o isé es, rapproch
é es le s u n e s d e s autres e t entr e cou pé es de v allées e t v a llon s.
L es principales e ssen c e s que l ’on trouve dans c e s forêts et ta illis sont, outre
le matsacrli déjà nommé, dont le b o is e st très dur, le moboula, qui porte un
fruit com e stible à noyaux ; ]o mbiondo au feu illa g e clair; le mokoa, le majon-
golo, et e . Il y ,a de nombreux moholouholou, arbustes portant de g ro s fruits
ronds à é corce (1 lire .
I 0 août.. Ay D ison s en passant que si le s jo u rn ée s son t parfois ch au d es Jjjl
n o u s approchons de l ’été ■— le s nu its peuv ent être froides.
A mon campement de ce jou r , sur le s bords du Loumbé, le th ermomètre à
6 heures du matin marque -+- 1° C., tan dis que hier après midi, au même
.emplacement et au so le il, il indiquait - |- 42° C.
C’e st dans le s environs du Loumbé, que nou s cro isons la piste que su iv
en t le s missionnair e s, lo r sq u ’ils se ren dent par v o ie de terre de Kazoun-
g o u la à Léalouyi. N o u s franchissons des plateaux b o isé s ; près de Ta petite
la g u n e Mousana n ou s v o yons des traces e t des empreintes d ’é léphants. N o u s
p a sso n s sur le s bords de la la g u n e Kàmba (Kambai) qui e st suivie d ’une