Un grand nombre de cartouches pour nos armes ; des lingots de
plomb; de la poudre. Les instruments scientifiques; les appareils et
les plaques photographiques; les pharmacies de voyage, où la quinine
et la « wartburg tincture », les deux meilleurs antidotes contre la fièvre,
sont en provision; les dosages doivent être faits d’une manière
spéciale. Plus de la batterie de cuisine, des outils les plus divers.
Nous sommes, en outre, obligés d’emporter avec nous un fort chargement
d’objets d’échange qui consistent surtout en calicot blanc, perles
de verre de différentes couleurs et grosseurs, des couvertures; car
bientôt les derniers vestiges de la civilisation seront choses passées
et, dans la région du Haut-Zambèse où nous nous rendons, l’argent
n ’a plus aucune valeur.
CHA P IT R E I V
AU DÉ SERT
A TRAVERS LE TERRITOIRE DE KHAMA. — LE GRAND LAC SALÉ MAKARIKARI
« LAND OF THE THOUSAND VLEYS »
No t r e caravane bien reposée et au complet, a quitté Palapye le
18 mai au soir. Il semble que nos wagons .vont se briser en
descendant le versant des Choping Hills tellement les pierres sur
lesquelles les roues doivent passer sont grosses et rapprochées.
2 / mai. — Après une halte d’un jour et demi sur les bords de la
rivière Lotsané (Lotsani), pour donner le temps de rechercher cinq
boeufs qui se sont égarés, nous reprenons notre marche.
La direction suivie sera dorénavant et d’une manière générale, le
nord-ouest. De plus ou moins près, nous aurons à longer le. désert de
Kalahari.
C’est au campement de Kabeer que nous avons perdu notre premier
cheval, « Mork », qui a péri de la « horse siclcness » endémique dans
cette partie de l’Afrique, maladie qui semble affecter les poumons et