longueur, soit vingt-deux mètres lorsqu’il est précédé de ses huit paires
de boeufs,' sur deux mètres de largeur et trois de hauteur. Sa caisse en
bois repose directement sur les essieux, elle est surmontée d’arceaux
couverts d’une triple enveloppe de toile. Sur le devant, une caisse, dont
j ’ai la clef et dont je suis, responsable, renferme les provisions de
ménage que nous tenons à avoir sous la main. La caisse nous permet
de montér à la chambre à coucher que nous partageons Reid et moi.
Cette chambre a deux mètres de longueur sur un mètre soixante-quinze
de largeur et quatre-vingt-quinze centimètres de hauteur, ce qui fait
que nous ne pouvons y entrer qu’en rampant. Un large cadre de bois
traversé de lanières de cuir, la recouvre; nous possédons chacun un
« matelas » de liège et quelques couvertures.
De chaque côté, deux râteliers où sont disposées les armes à feu et
les ceintures à cartouches ; de larges poches de toile renferment les
objets de toilette, cartes, lunettes d’approche, etc., sans oublier les
nécessaires de couture qui sont très utiles dans un voyage du genre du
nôtre. En bas, bagages et provisions. Autour du wagon, extérieurement
et au-dessous, sont placés des caisses à outils et des récipients
pour l’eau. En outre, la batterie de cuisine est suspendue à droite et à
gauche, toujours prête pour le feu du campement-Une large peau non
tannée, assujettie au train, contient les haches, pelles, treuils et
ustensiles divers. A l’arrière pendent les musettes, où les chevaux
reçoivent trois fois le jour leur ration de maïs.
Nous avons reçu le télégramme attendu du Cap; il nous donne
l’heure du méridien de Greenwich, ce qui permet de remettre les
chronomètres au point.
Tout est prêt et nous partons demain, 18 mai, pour le Zambèze,
où nous espérons arriver dans six ou sept semaines. Direction suivie :
nord-ouest. Le personnel se compose actuellement de treize hommes ;