de Léwanika, roi des
ba-Rotsi. « Tob » ,
notre chien favori,
manque seul à l’appel
et nous supposons
qu’en allant boire au
fleuve, il aura été
happé par un crocodile.
D’après ce que
nous entendons, ces
STATION MISSIONNAIRE DE M. ET Mme LOUIS JALLA.
Dessin do Boudior. D’après une photographie de l’auteur. h i d 6 U X cl 111 p 11 1 1) 1 6 S
s o n t c o u p a b l e s d é
beaucoup de méfaits plus graves que celui-là. Nous avons donc eu du
bonheur hier avec notre transbordement. Le prince héréditaire Litia
qui réside à Ivazoungoula vient, accompagné de M. L. Jalla, nous visiter
à notre campement, établi non loin de la station missionnaire. Litia
inspire de suite la sympathie par son bon sourire et sa simplicité. C’est
un homme d’une grande valeur morale; il s’est ouvertement converti
au christianisme. Cette victoire est due à l’enseignement de MM. Coillard
et Louis Jalla, qui ont été les intermédiaires dont Dieu s’est servi, pour
faire l’éducation de cet homme actuellement à la fleur de l’àge et sur
lequel, étant donnée sa haute position, repose en grande partie l’espoir
de la Mission. D’après les sources certaines auxquelles nous puisons
nos renseignements,- nous apprenons que sa conduite est en parfait
accord avec ses convictions chrétiennes. Homme actif et intelligent, il
aime à se délasser en travaillant de ses mains le bois et le fer. En ce
moment, il se construit une nouvelle résidence dont il dirige les travaux.
Dans une visite faite presque immédiatement après notre arrivée,
j ’avais admiré l’extrême propreté du palais en chijumc de
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ce prince; la Bible, bien en évidence, occupait la place d’honneur.
J ’ai aussi eu l’avantage d’assister à la classe des indigènes dans
l’école, organisée par Mme Jalla et par Mlle Kiener. Celle-ci, originaire
de Dombresson du canton de Neuchâtel, est le bras droit de M. et Mme
Louis Jalla. D’emblée j ’ai été frappé de l’ordre et de la discipline parfaits
qui régnent dans cette école : ordre et discipline d’autant plus remarquables
que,
par la force
des choses,
le s élèves
so n t d ’àges
très m é la n gés.
Voici un
grand jeune
homme barbu,
assis à
s o r t i e d e l ’é c o l e a k a z o u n g o u l a .
Photographie de l’auteur.
côté de petits
enfants; il est fort désireux de s’instruire; ses yeux suivent attentivement
les tableaux muraux. Assurément, ces dames ne peuvent
arriver à des résultats pareils et tenir tout ce monde aussi bien en
mains que par une grande patience, fruit de leur haute piété et
grâce à un don tout spécial d’éducation. J ’ai entendu là des cantiques
qui par leur justesse et l’entrain avec lesquels ils étaient chantés,
n’auraient été déplacés dans aucune école du dimanche européenne.
28 juin. — Pendant plusieurs jours, tout est animation et travail au
campement en vue de la continuation du voyage. Celui-ci, suivant les