Superstitions
et
Sorciers.
Famille
et
Foly garnie.
Celte femme dans la nuit légendaire é tait devenue l ’épouse de leu r dieii. Elle
donne n aissanc e au x animaux p u is à l ’homme. Bientôt il y eu t conflit entre
N yambé et 1 homme. Nyambé manifestait sa pu issance en r e ssu sc itan t le s a n imaux
que l ’homme mettait à mort; mais', d ’un autre côté , l ’homme é tait si
in te llig en t que Nyambé prit peur e t se sauva au c ie l par une to ile d ’araignée;
c ’e st depuis lor s, d isèn i-ils, q u ’il e st invisible. Les in d ig èn e s de certaines tribu !
croien t à la métemp sy co se , e t de son vivant, cha cun choisit l ’animal dont il
\e u t revêtir le corps, pu is s e soum e t à un rite d ’initiation qui con siste à avaler
le s vers de la chair corrompue de l ’animal de son ch o ix ; il particip e dès lors à
sa nature. Aussi à l ’o ccasion d ’un deuil, pendant que le s femmes se livrent à
c ertaines lamentations, v ou s voyez un homme ramper à terre comme un boa
ou un crocodile, un autre ricaner et bondir comme une panthère, un troisième
aboyer comme le chacal, rugir comme le lion ou grogne r comme l ’hippopotame
et imiter à la perfection le caractère de c es différents animaux. »
L es b a -Ro tsi son t très superstitieux e t ils portent des amu lettes, consistant
en morceaux de b ois, de corn e, d ’é co r c e , des graines, soit pour éloigner leurs
ennemis, s o it pour d ’au lr e s m o tifs; ils croient que s ’ils ne son t pas aussi
adroits au tir que le s b la n c s , la raison en e st que c e s derniers portent au
p o ig n e t un charme q u ’ils ne connaissent pas.
Ils déposent des méde c ine s dans le s empreintes des b ê te s fé ro ce s pour
arrêter leurs approches. Avant de faire traverser le fleuve à leurs troup eau x,
ils je tten t une m éde c ine à l ’éau afin d ’écarter le s cro cod iles; ils possèdent des
charmes de différentes e sp è c e s, même pour se préserver des sauterelles!
Des gr io ts ou sorciers v o yagent de v illa g e en v illa g e a vec des remèd es,
qu ils fon t cuire dans de grands pots, pour faire pleuvoir.
Ils croien t que le s morts revien nent sou s la forme de sèrpents, de hyènes,
de c ro cod iles, pou r tourmenter lé s vivants.
Avant de partir pour la ch a sse ou la guerre, un ch e f ira au tombeau de son
pè r e, il y déposera sa lan c e ainsi q u ’un baquet plein d ’eau, pu is il intercédera
auprès de s e s mânes.
On amène le bétail près des tombes afin d’obten ir sa fécondité.
Les lien s de la famille, en dehors de l ’influence chrétienne, son t très relâch
é s. La polygam ie e st pratiquée; le s femm es, d on t la condition e st très
inférieure à c elle de l ’homme, doivent travailler aux champs et nourrir leur
mar i, ellés ne mang'ènt jam a is avec lu i et e lle s le servent. Les mariages se
font e t se d é fon t fa c ilem en t; il en résulte beau cou p d’immoralité.
La Naissance. E x c ep té pour un enfant royal, la n aissanc e n ’e st pas considérée comme un
événement heureux; l ’é ta t civil n ’e x iste sôu s aucun e forme; seu ls le s m ission naires
l’ont introduit dans leur s sta tion s. L es enfants son t abandonnés à eux-
même s; très jeu n e s ils doivent se tirer d’affaire. Chez le s b a-Rotsi, le s vieillards
son t respectés et c o n su lté s , ce qui n ’e st pas toujours le ca s pour d autres
peup lades soumises.
L orsqu’un c h e f v ien t à mourir, il e st imm éd iatement enveloppé d ’une couverture
e t m is en terre peu d’h eures après son d é c è s; si le d é c ès a lieu dans la
jou rn ée, il e st enseveli au co u ch e r du so leil; s ’il e st mort pendant la nu it, il e st
enterré avant l ’auroré. On n ’attend pas toujours la fin d’un moribond pour
creuser sa tombe et il arrive q u ’il râle encore lorsqu on l’en sev e lit. S e s femmes
enlèvent tou s leurs ornements et am u lette s, e lle s pleurent le mort pendant trois
jou rs et trois n u its, au b ou t desquels le s hu ttes du c h e f sont d émolies, e t la
chevelure de s e s femmes e st rasée. Ces femm es deviennent alors la propriété
du ch e f qui remplacera le défunt.
L es ba-Rotsi n ’ont en géné ral p as de c ime tiè r es et ch a cu n p eu t enseve lir ses
morts où bon lui semble ; u n c h e f considère comme un honneur d ’être enseveli
au milieu de son kraal,vc’est-à-dire dans l ’en c e in te à bétail. L es g en s du peuple
respectent la tom be de leu r père; ils s ’ÿ ren dent dans le s grandes o c ca sion s.
Les tom beaux royaux son t entou rés d’un e haie d’arbres verts ; ils sont con sidérés
dans le pays comme des san c tu a ir e s, qui son t invoq ués au x périodes de
calamités, de maladies, de séch e r ésse. D u bé ta il e t du grain y so n t sacrifiés.
En temps de guerre, le s armes y son t portées pour q u ’e lle s so ien t bénie s.
Le type de la pop ulation varie à l’infini suivant le s différentes peuplades- Il
y a un grand m é la n g e de, sa n g entre e lle s.
La race supérieure des ba-Rotsi e st com p o sé e en géné ral d’hommes plutôt
grands e t bien con stitu é s ; leur front e st sou v en t bombé, le s yeu x in tellig en ts,
l ’ovale de la figu re a ssez régulier, la barbe c la ir sem é e ; le s lèv r es ne son t pas
très ép a isse s.
L es femm es s ’en d u isen t parfois le corps d ’un e g ra isse qui leu r don ne une
te inte claire e t bronzée.
Parmi le s riverains du Zambèze, n ou s v o y on s des individus superbes e t à
pu issante m u scula tur e, N o u s a vons rencontré sur le s bords du Njoko, des
m a -T o té la , le sq u e ls abstraction faite de leu r p e a u , avaient un e sorte de
ressemblance avec le typ e ju if.
Considérés dans leur é ta t naturel, le s b a -Ro tsi son t lé g e r s e t immoraux,
g éné reux par intérêt, iron iq u e s,et moqueurs. N ullem ent prévoyants en temps
d ’abondance, ils saven t se contenter de fort peu de ch o se en tem p s de disette.
La Mort.
Sépulture.
Caractéristiques.