proquemenl leur désagréable tabac â priser. Ils le conservent dans une
petite calebasse suspendue à leur ceinture. Je vois l’homme de la
proue, sa lance effilée en main, piquer avec une dextérité remarquable
un gros poisson que les indigènes appellent dombè; sa chair
jaunâtre, très succulente, me procure à l’embouchure du Njoko,
PRÈS DE LOUSHOU (RAPIDES DE LA MORT).
D’après une photographie de l’auteur.
où nous faisons la halte ordinaire au milieu du jo u r, un excellent
repas.
Nous traversons ensuite plusieurs rapides ; les plus importants sont
ceux de Loushou (Lusu), que les indigènes appellent « Rapides de la
mort ». Un Européen s’y est noyé il y a quelques années. Mes hommes
sont admirables d’adresse et de :sang-froid; les muscles tendus, ils
évitent les récifs plus ou moins cachés par les eaux et les remous perfides.
Le moindre choc inattendu ferait chavirer nos frêles embarcations.
Et de quelle manière ils Savent profiter du courant ! Ils ont