grands arbres; elles sont couvertes d’une herbe fine et leur configuration
rappelle celle des«; moors » de l’Écosse.
«s *
1” février. — Nous reprenons la vie de mer à bord du Roslyn-Castle.
Port-Elizabeth disparaît bientôt à l'horizon; elle est appelée, vu son
grand commerce, le Liverpool de cette partie de l’Afrique.
La mer nous est propice; le 2 février nous mouillons non loin de
Mossel-Bay, port excellent préservé des vents de l’ouest, à moitié
chemin entre le Cap et son énergique rivale Port-Élizabeth. Dans la
nuit du 3 février, nous doublons le cap Agulhas, l’extrémité géographique
du continent noir; comme on le sait il partage, par le vingtième
méridien de longitude est, les eaux de l’Atlantique et celles
de l ’océan Indien. Au m atin, nous passons au large du Cap de Bonne-
Espérance, immortalisé dans les Lusiades par le poète portugais
Camoëns. Quelques heures plus tard, les belles montagnes la Tête de
Lion, la Table, le Pic du Diable, au pied desquelles Capetown s’étage
coquettement, sont en vue et je me retrouve dans cette ville du Cap
que j ’avais quittée au mois d’avril 1895.
* *
Le Cap, 3-13 février. ■—• Tout en mettant ordre à mes affaires, je
profite de mon séjour au Cap pour me rendre compte par moi-même
de certaines choses que j ’avais dû forcément négliger à mon arrivée
l’année dernière, telles la visite du vignoble.
Un jo u r je me rendis à Constantia pour voir les vignes qui s ’étalent
non loin de la côte sur les contreforts de la .montagne de la
Table. Contrairement à ce qui se passe ailleurs, je suis surpris de voir