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tence et déjà elle a la prétention de se considérer comme la capitale
de cette contrée nouvelle, le Matébéléland. Si nous remontons a
deux années en arrière, nous voyons que ce pays appartenait au roi
Lobengoula. Grâce à une convention conclue avec lui, la « Chartered
Companv » occupait déjà depuis un certain temps la région située à
l’est, soit le Mashonaland, lorsque, date néfaste pour le sort de sa
nation, un parti de ses sujets pénétra à l’improvisto dans le Mashonaland
et massacra quelques-uns des blancs qui habitaient la petite
ville ou le campement de Victoria. En 1893, trois colonnes anglaises
composées en grande partie de volontaires, partirent de trois-points
de rassemblement différents et ils infligèrent une sévère leçon aux
mà-Tébélé1. Dèslors, leur pays a passé sous la juridiction dé la Chartered
Company. Le Matébéléland est actuellement divisé en deux
grands districts : Boulouwayo et Gwelo, qui sont partagés eux-mêmes
en plusieurs divisions. A la tête de Chacun de ces deux grands districts
est placé un magistrat anglais, le « civil commissioner ». Lé
gouvernement central de Rhodesia, désignation collective du Matébé-
lélànd et du Mashonaland, siège à Salisbury, capitale de cette dernière
eontrécû r •
Le voyageur fraîchement débarqué de son chariot à boeufs,-seul
moyen, pour le moment d’atteindre cette oasis, ne peut pas S’empêcher
do penser que Boulouwayo, l’une des créations de M. Cecil
Rhodes, a de grandes ambitions, Tout y a été conçu largement;
les rues de cette ville embryonnaire se “coupent à angles droits, comme
aux États-Unis, et, sans “compter lés trottoirs, elles ont une largeur
moyenne de 30 mètres.“ LeS terrains qui les .bordent sont fractionnés
en « stands », parcelles de 300 - pieds de profondeur sur 150 de
1. Les ma-Tébélé sont des Zoulous, qui .sous la conduite du grand chef Mosélékatsi
ont jadis émigré. .