roues; sa caisse est ingénieusement suspendue au moyen de nombreux
ressorts superposés, ce qui, en général, l'empêche de verser.
Comme un bateau en mer, qui plonge et replonge avec la vague, il
résiste aux inégalités du terrain, aux trous^jjux pierres et aux ravines
de la piste que nous suivons. Neuf places assises dans l'intérieur,
sans compter celles de l’extérieur, et notre chargement est au
complet. J ’ai la bonne fortune d’avoir comme voisin immédiat, le
premier magistrat du Gazaland qui est actucllemeùt en service provisoire
au fort Tuli à la frontière du Transvaal, ainsi qu’un légiste de
Boulouwayo.
Le reste do la compagnie est peut-être moins agréable ; mais il
rachète ce défaut en étant pour moi une source inépuisable d’observations.
La figure la plus sympathique est celle du pionnier Dan.
H..., ancien cavalier-volontaire, qui a fait la guerre du Zoulouland et
qui nous raconte nombre d’anecdotes sur sa vie passée; il possède
maintenant une ferme dans le Matébôléland.
Nous avons des relais tous les 20 ou 30 kilomètres; aux heures des
repas, forcément variables, nous nous asseyons à la table de petites
hôtelleries où nous trouvons une nourriture surtout abondante. Nous
parcourons pendant la journée, la région des collines de Matapo
(Matapo Hills),
Ces collines granitiques sont pittoresques; elles sont en partie
formées de gros blocs de rochers superposés et encadrés de verdure ’.
Le dernier relai pour aujourd’hui est Monsianana. Nous pouvons y
dormir de dix heures du soir à quatre heures du matin, heure à
laquelle rien ne nous empêche de reprendre dans le « coach » les
conversations interrompues la veille.
1. C'est dans celle contrée que quelques semaines plus ta rd , les ma-Tébélé se sont
révoltés et ont massacré un grand nombre de colons blancs.